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Le géant russe Gazprom a indiqué lundi qu’il était prêt à livrer du gaz directement aux distributeurs privés de Turquie, la compagnie publique turque Botas ayant décidé de ne pas prolonger l’un de ses accords avec Moscou, faute d’avoir obtenu une baisse du prix du gaz russe.
Nous voyons que les consommateurs industriels et commerciaux turcs ont besoin du gaz fourni via l’itinéraire occidental, a déclaré le numéro deux du groupe, Alexandre Medvedev, à des journalistes.
L’itinéraire occidental, qui traverse l’Ukraine, la Roumanie et la Bulgarie, est utilisé principalement pour alimenter le nord-ouest du pays, en premier lieu la ville d’Istanbul avec ses 12 millions d’habitants.
Si le contrat avec le compagnie publique Botas n’est pas prolongé, nous sommes prêts à fournir ces volumes à nos partenaires (...), les entreprises privées, pour qu’elles puissent ensuite livrer les consommateurs finaux sur le marché turc, a-t-il ajouté.
La Turquie a annoncé samedi avoir décidé de ne pas prolonger avec Moscou le contrat de livraisons de gaz russe via l’itinéraire occidental, qui expire en décembre prochain, ayant échoué à obtenir une baisse du prix du gaz auprès de Moscou.
Le ministre turc de l’Energie a indiqué que les entreprises privées turques pouvaient si elles le voulaient négocier directement avec Gazprom.
La Russie est le premier fournisseur de gaz naturel de la Turquie à hauteur de 60%, suivie par lIran.
En 1986, Ankara et Moscou avaient signé un premier accord de livraison de gaz naturel à la Turquie arrivant à échéance le 31 décembre 2011. Aux termes de ce document, la Russie devait fournir 6 milliards de m3 de gaz par an acheminés par l’itinéraire occidental.
La Russie fournit aussi à la Turquie du gaz naturel par le gazoduc Blue Stream passant par le fond de la mer Noire, entré en service en 2002.
GAZPROM
AFP
