Le président turc, Abdullah Gül, a approuvé mardi une loi prévoyant des garanties judiciaires pour les participants aux négociations de paix avec les séparatistes kurdes, étape importante vers un arrêt de l’insurrection, ce à moins d’un mois de l’élection présidentielle turque du 10 août.
Cette loi-là pourrait faire gagner nombre de voix au Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, qui espère rallier le soutien des Kurdes lors de l’élection présidentielle, à laquelle il est candidat. Cette minorité représente un cinquième de la population turque.
La Turquie a entamé des négociations de paix avec le leader kurde emprisonné Abdullah Öcalan en 2012, dans l’espoir de mettre un terme à une insurrection qui, depuis 1984, a fait dans les 40.000 morts, essentiellement dans le sud-est du pays.
La nouvelle loi prévoit de mettre à l’abri d’éventuelles poursuites ceux qui seront impliqués dans le désarmement et la réintégration des rebelles séparatistes kurdes dans la société, et elle donnera une protection juridique aux réunions destinées à conclure la paix.
Les hommes politiques pro-kurdes réclamaient de longue date une telle loi, en partie pour éliminer le risque de voir les personnes engagées dans les négociations subir des poursuites judiciaires si le climat politique en Turquie se retournait contre le processus de paix à l’avenir.
Source : Reuters