Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a déclaré jeudi soir que la Turquie prendrait le parti du peuple syrien si elle avait à choisir entre le peuple et son régime.

« Si nous devions faire un choix entre le gouvernement syrien et le peuple, nous choisirions le peuple. Parce que ce qui est permanent pour nous, c’est la fraternité entre le peuple syrien et le peuple turc », a dit le ministre au cours d’une émission en direct sur la chaîne d’informations turque NTV.

« Nous avons choisi notre camp. Nous sommes du côté du peuple syrien et nous continuerons à l’être » si le régime syrien continue à réprimer son peuple, a ajouté M. Davutoglu.

Au cours d’une visite à Damas le 9 août, le chef de la diplomatie turque a eu plus de six heures d’entretiens avec le président syrien Bachar al-Assad. Il lui a demandé d’arrêter l’effusion de sang et d’ouvrir la voie à des réformes politiques.

Ankara, dont les liens avec Damas se sont renforcés au cours des dernières années, a réitéré ses appels au président Assad pour qu’il engage des réformes, mais n’a pas demandé qu’il quitte le pouvoir.
Le régime syrien réprime avec violence les manifestations. Selon des organisations de défense des droits de l’Homme, 1 600 civils ont été tués et 12 000 dissidents arrêtés depuis le début des manifestations.

AFP