28 mars 2024

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Economie

La Turquie relance sa stratégie énergétique avec le soutien de la Russie

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 352

C’est l’un des premiers effets de la tentative amorcée de réconciliation entre la Russie et la Turquie : lors de leur entrevue mardi 9 août à Saint-Pétersbourg, les présidents Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont annoncé leur intention de relancer le projet de gazoduc russo-turc TurkStream « le plus vite possible », selon les dires du président turc. Stratégique pour les deux pays, le projet avait été mis de côté par Ankara en novembre dernier, à la suite de l’incident du SU-23 abattu par les forces turques. Après le coup d’Etat avorté du 15 juillet, M. Erdogan, critiqué par les Occidentaux pour les purges massives orchestrées dans son pays, en profite pour sortir de son isolement.

Ce projet de gazoduc vient remplacer celui de South Stream, initié en 2007, qui prévoyait un acheminement du gaz russe vers le marché européen via la mer Noire, permettant ainsi de contourner l’Ukraine. Ce projet a reçu l’aval des autorités russes et turques, mais s’est heurté à la résistance de l’Union européenne (UE). La manœuvre russe consistait à priver l’Ukraine de la gestion de ses gazoducs, faisaint suite notamment à des désaccords survenus en 2006 sur les prix du gaz sur fond d’accusations de détournement de ces ressources.

Le projet TurkStream prévoit donc un approvisionnement du marché européen en gaz naturel russe, passant par le sol turc, à hauteur de 32 milliards de mètres cubes par an, s’ajoutant aux 150 milliards de mètres cubes desservant l’Europe aujourd’hui. Ce projet présente un double intérêt : côté russe, il permet d’intensifier la couverture des besoins européens en gaz (principalement pour l’Europe du Sud), octroyant ainsi à son géant Gazprom – qui prévoit d’atteindre les 730 milliards de mètres cubes de production annuelle à l’horizon 2020 – de nouvelles parts de marché, notamment face au concurrent algérien.

Côté turc, l’accueil du gazoduc garantit des tarifs préférentiels, tout en offrant le contrôle d’une partie de l’approvisionnement gazier européen. Les deux parties sont donc gagnantes, l’une envisageant de nouveaux débouchés commerciaux, et l’autre prenant part à la gestion de ressources géostratégiques dont elle n’est pas un pays producteur.

De plus, ce projet concurrence le projet américain d’un gazoduc transatlantique (TAP), visant à alimenter l’Europe de l’Ouest, à l’heure où le gaz américain vendu en Europe est acheminé par bateau.

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