Artisan en 1999 de la normalisation entre les deux pays, à l’époque en tant que chef de la diplomatie, M. Papandréou s’affirme dans ce courrier "encouragé par la volonté commune" des deux dirigeants "d’améliorer les relations bilatérales" qui marquent le pas ces dernières années, a indiqué l’agence de presse grecque Ana.

L’Ana a obtenu copie du courrier, qui a été remis dans la journée par l’ambassadeur grec à Ankara, a-t-on appris auprès des services de M. Papandréou.

M. Papandréou, qui adresse dans ce courrier une invitation à une visite officielle de M. Erdogan, exprime le souhait d’une relance des efforts pour "la mise en place entre les deux pays d’une relation plus viable et productive, et d’une paix durable", selon l’Ana.

Réprimandes grèques
Il appelle la Turquie à cesser ses pratiques de contestation de la souveraineté grecque en Mer Egée, notamment violations de l’espace aérien, relevant qu’elles "n’aident aucunement à l’amélioration des relations", ajoute l’agence, semi-officielle.

Il souligne la nécessité du respect par la Turquie d’un accord de réadmission des milliers d’immigrés irréguliers gagnant la Grèce au départ de son territoire, dont Athènes reproche à Ankara la non-application. M. Papandréou prône un "plan d’action" gréco-turc pour faire face à l’immigration irrégulière, selon l’Ana.

M. Papandréou plaide aussi pour que la Turquie contribue à un succès des efforts de réunification à Chypre, en s’abstenant de faire pression sur les dirigeants chypriotes turcs. Il réitère le soutien grec à la perspective d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, à la condition que le pays voisin en remplisse les critères.

Selon le ministère grec des Affaires Etrangères, la lettre de M. Erdogan attestait de "la volonté de la partie turque de prendre au sérieux l’avenir des relations bilatérales".

Source AFP