La France dit que la Turquie doit clarifier ses positions pour des relations européennes constructives

La France a déclaré que la Turquie doit clarifier sa position sur une série de questions clés pour parvenir à une relation constructive avec l’Union européenne.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drain, a décrit la situation lors d’une conversation téléphonique avec son homologue turc Mevlüt Çavuşoğlu, a déclaré Agnès von der Muhl, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, selon Reuters.
Les deux ministres se sont prononcés jeudi avant le sommet des dirigeants européens, qui devrait envisager des sanctions contre la Turquie dans un différend de plusieurs mois sur le territoire de la Méditerranée orientale. Le gouvernement turc a déclenché une crise politique avec l’UE en recherchant des hydrocarbures dans les eaux revendiquées par la Grèce et Chypre, membres de l’UE.
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré à la fin du mois dernier que son pays se voyait en Europe et souhaitait construire son avenir avec le continent. Il a appelé l’UE à « ne pas devenir un instrument d’animosité ouverte » contre la Turquie, se référant aux positions de la Grèce et de Chypre.
L’Union européenne a gelé les discussions sur les chapitres des pourparlers d’adhésion avec la Turquie, membre de l’OTAN, invoquant son bilan en matière de droits de l’homme, en particulier depuis un coup d’État militaire raté en 2016, lorsque le gouvernement d’Erdoğan a intensifié la répression des groupes d’opposition, emprisonnant des milliers de personnes.
La Turquie a entamé le processus d’adhésion à l’UE en 2005. Les responsables de l’UE affirment que les limites de la liberté de la presse, les emprisonnements de masse et la réduction des droits civils rendent presque impossible pour la Turquie de remplir les critères d’adhésion.