La communauté turque de France : « Un élément moteur de la société »
Noyal-Châtillon-sur-Seiche
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Mustafa Arslan, vice-président de l’Association d’entraide des travailleurs franco- turcs de Rennes
Votre association s’est beaucoup investie dans le Mois de la Turquie organisé en juin sur la commune, pourquoi ?
En décembre dernier, nous avons invité des élus de Rennes, de Noyal-Châtillon, des représentants de l’église et d’autres associations turques de la région pour mieux faire connaissance et envisager des projets communs. Notre association étant installée sur la commune, ce projet en partenariat avec la médiathèque s’est fait facilement et répondait à notre envie de s’ouvrir sur l’extérieur. Malgré la dimension départementale de notre association, nous manquons de visibilité.
Comment expliquez-vous ce manque de visibilité ?
Nos parents sont arrivés dans les années 70 pour le travail et pensaient repartir rapidement. Ils ne recherchaient pas tellement les échanges. La barrière de la langue a aussi été un frein important sur le chemin de l’intégration. Mais finalement ils sont restés parce que l’économie marchait bien et que les Français sont des gens accueillants. La seconde génération dont je fais partie a grandi ici, maîtrise la langue et s’implique dans la vie associative. L’association évolue de la même façon, en douceur, et s’ouvre peu à peu aux autres.
Alors êtes-vous plutôt turc ou plutôt breton ?
Les deux bien sûr ! C’est important de garder notre culture d’origine, nos racines et notre mémoire mais j’aime la France. La communauté turque est très soudée mais nous vivons en France, avec les Français. Nous ne l’avons pas assez fait sentir jusqu’à présent et il est temps que ça change. Il y a de plus en plus de mariages mixtes et les valeurs de la République sont intégrées. D’ailleurs, tous les jeunes d’origine turque que je connais ont voté aux cantonales, sans qu’on les force. Il y a des choses vraiment acquises et nous voulons continuer à lever les barrières et les idées préconçues qui se sont installées sur le long terme afin d’être un élément moteur dans la société française.
Et la troisième génération ?
C’est justement pour eux que nous préparons le terrain. Nous avons un potentiel non exploité et notre communauté n’est pas appréciée à sa juste valeur. Nos enfants sont nés ici, ils font leurs études et nous avons aussi envie qu’ils progressent dans l’échelle sociale, qu’ils soient des éléments positifs dans la société française.
Sources : Ouest France
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