Le Parlement arménien a approuvé en première lecture le 20 mai un paquet d’amendements rédigés par le gouvernement réglant la transition en cours en Arménie de la radiodiffusion obligatoire numérique qui devra être achevé en juillet 2013. La majorité progouvernementale a écarté les fortes objections exprimées par des députés de l’opposition et des associations locales de médias.

Ces derniers sont en particulier inquiets des amendements qui réduiraient le nombre de chaînes de télévision fonctionnant dans le pays. Ils disent aussi que les amendements ne mettent pas de critères clairs pour l’octroi de licences permettant d’émettre dans des appels d’offres.

Dunja Mijatovic, le représentant de l’OSCE sur la liberté des médias, a répercuté ces inquiétudes dans une déclaration. « Si la loi est adoptée dans sa forme présente, elle ne garantirait pas le pluralisme dans le secteur de la diffusion. Le projet ne réussit aussi pas à offrir une base solide pour le prochain processus de numérisation » a dit Mijatovic.

« Un bon projet peut sauvegarder l’indépendance des journalistes, promouvant ainsi la liberté des médias et stimuler en même temps un secteur compétitif et économiquement vibrant de diffusion en Arménie » a-t-elle ajouté.

La déclaration dit que le bureau de Mijatovic a examiné les amendements et a soumis un jeu des recommandations écrites aux autorités arméniennes quatre jours après l’approbation du projet de loi par l’Assemblée nationale. Elle a recommandé vivement aux autorités arméniennes d’éliminer « les défauts » identifiés par les experts des médias de l’OSCE.

Particulièrement les experts croient que la Commission Nationale de Télévision et de Radio d’Arménie doit « expliquer les rejets de founiture de licence de radiodiffusion » Ils élèvent aussi une objection au désir des autorités de limiter le nombre de chaînes « sans la moindre explication ».

Mijatovic a dit que le Président Serge Sarkissian l’a assurée pendant sa récente visite à Erevan que « les recommandations de son Bureau et ceux de la société civile seraient tenus en compte en achevant la loi » Elle s’est aussi félicité des auditions parlementaires sur la question qui se sont tenues la semaine dernière.

Pratiquement toutes les télévisions et stations de radios à travers l’Arménie critiquent rarement le gouvernement et particulièrement le président de la république. La seule chaîne de TV qui avait régulièrement des émissions critiques vis-à-vis des autorités, A1 +, a été interdite d’antenne en avril 2002.

Source NAM