De plus en plus célèbres et demandées dans le monde arabe, les séries turques se heurtent au problème de la langue et dépendent du doublage. Les producteurs turcs doivent alors faire face à un nouvel obstacle : les sociétés syriennes de doublage sont bloquées par le conflit.
La palme d’or du festival de Cannes remise au film « Winter Sleep » de Nuri Bilge Ceylan prouve que le monde du cinéma s’intéresse de plus en plus aux œuvres turques, de même que « Noor », « Hareem Sultan », et bien d’autres séries turques commencent à avoir un retentissement populaire et conséquent à l’international. Populaire, le mot est faible… Les grandes chaînes dans le monde arabe, et même en Europe, s’arrachent les nouvelles productions turques. En effet, ces séries réussissent le pari d’allier les cultures occidentale et orientale, et constituent une fenêtre ouverte sur la société turque d’aujourd’hui, qui allie à la fois modernité et tradition. Même si elles sont souvent à l’eau de rose et traitent d’histoires d’amour impossibles et rocambolesques, « sortes de Dallas à la sauce orientale » selon Yves Gonzales-Quijano, chercheur au Groupe de recherche et d’études sur la Méditerranée et sur le Moyen Orient, certaines se livrent à l’exercice du biopic et retracent l’histoire des Ottomans, d’autres reflètent la société turque et ses préoccupations actuelles. En d’autres termes, l’offre est vaste et connait un grand succès en dehors des frontières turques. Pourtant, une question se pose : quid de la barrière de la langue ?
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