par Karine Appy et Fabien Maitre
La FIDH (Fédération Internationale des droits de l’homme), regrette profondément que les autorités arméniennes, ne respecte pas les droits de l’homme en Arménie et demande au l’autorité de mettre tout en œuvre afin de reconnaître certaines lacunes dans leur dossier des droits de l’homme et qu’il s’engage à y remédier.
L’Arménie doit lancer une enquête sur les violences de 2008 et garantir la liberté d’expression et d’assemblée
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Cette affaire remonte après les élections présidentielles en février 2008, des manifestations en continu, d’une durée de neuf jours, ont été organisées par l’opposition en place de la Liberté. Le 1er et 2 mars 2008, les autorités ont violemment dispersé la manifestation et utilisé une force injustifiée, ce qui a entraîné le décès de 10 personnes et plus de 130 blessés.
D’après Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH à affirmé "Nous regrettons que la délégation arménienne au lieu de démontrer leur volonté d’enquêter pleinement sur cette affaire, se soit contentée d’affirmer qu’il n’y avait aucune preuve de violations commises par la police. Nous recommandons à l’Arménie d’étudier bien les événements afin d’apporter les coupables en justice. "
Le manque d’indépendance du pouvoir judiciaire a également été critiqué par un certain nombre d’États. L’Allemagne et la Hongrie ont recommandé a l’Arménie, d’inviter le Rapporteur spécial des droits de l’homme afin de rapporter l’indépendance des juges et des avocats.
L’examen a été porté sur la question de la liberté d’expression et de réunion des citoyens, des journalistes et des défenseurs des droits humains. De nombreuses délégations ont exprimé des préoccupations concernant les restrictions en cours pour le droit de réunion pacifique suite des modifications apportées à la loi sur les réunions, rassemblements et des manifestations en mars 2008. L’Arménie a également été invitée à plusieurs reprises afin de mettre en place des critères de transparences pour les licences de radiodiffusion. Dans le cas de Meltex LTD et Mesrop Movsisyan c. La Cour européenne des droits de l’homme avait conclu à une violation de refus illégal de délivrer une licence de radiodiffusion pour les émissions de radio. Les violences policières contre des journalistes depuis les élections de 2008 ont également été dénoncées.
Un certain nombre de pays étaient aussi préoccupés par les conditions de travail des défenseurs des droits de l’homme. Les États-Unis ont souligné que les activistes de la société civile devraient être en mesure de travailler normalement. La Norvège a souligné que les attaques contre eux devraient être examinées et les auteurs soient traduits en justice.
De graves préoccupations ont été exprimées concernant les pratiques enracinées de la violence sexiste, en particulier la violence contre les femmes, leur présentation inexacte des faits dans les processus de décision et l’absence de législation spécifique sur la discrimination contre les femmes, ainsi que d’un large soutien et des refuges pour les victimes ont également été soulignés.
Nos organisations se félicitent des recommandations qui ont été formulées et continuera à surveiller la situation et de promouvoir de véritables réformes. Toutefois, le résultat de cet exercice ne sera atteint que si la République d’Arménie suit les recommandations de près et fait tous les efforts nécessaires pour améliorer la situation sur le terrain.
Lien/source : FIDH