Des Femmes voilées, appels à la prière et autres minarets interpellent notre identité religieuse alors que les lieux de divertissement et cet air de liberté qui y règne nous rappellent qu’on est bien dans un continent autre et que la problématique du culte reste une question de personne et non une affaire d’Etat. Il faut donc visiter et voir de ses propres yeux pour constater que ce pays est loin de l’image faite de clichés qu’on peut s’en faire.

Le pays, tout comme ses habitants, ouvre grand ses bras pour offrir à ses visiteurs le meilleur accueil. Il faut dire que ses atouts s’y prêtent volontairement. Les amateurs du grand bleu peuvent se prélasser sans se lasser dans ses plages qui bordent la Méditerranée ou la mer Noire. Quant à ceux qui ne conçoivent pas de voyage sans visite de sites culturels et archéologiques, ils seront gâtés où qu’ils se trouvent. Rien qu’à Istanbul, baptisée Byzance par les Grecs et puis Constantinople par les Romains, les vestiges d’une civilisation glorieuse témoignent encore de la grandeur de l’empire ottoman. Le touriste n’aura que l’embarras du choix pour faire le tour des monuments historiques de la cité aux 2. 500 mosquées. Le prestigieux palais Topkapi, la mosquée Sainte-Sophie, le magnifique palais de Dolmabahçe, la fabuleuse mosquée bleue, la mosquée Soliman, chef d’œuvre du fameux architecte « Sinan »…. Pour ne citer que ceux là sont des joyaux de l’architecture ottomane.

Dans un autre décor, non moins charmant, les célèbres bazars de la métropole offrent une autre ambiance, plus colorée et plus bigarrée. Le touriste ne se lassera pas de déambuler dans les multiples allées de cet immense marché où des milliers de boutiques proposent toutes sortes de produits ; épices, souvenirs, tapis, lampes, vêtements…. Au milieu de cette atmosphère qui sent l’Orient à plein nez (au propre comme au figuré), les marchands n’hésitent pas à interpeller les clients potentiels en s’essayant à toutes les langues dans l’espoir de toucher leurs cibles. Dans cette course aux client (es), toutes les Marocaines, portent pour nom « Asma » et sont originaires de « Faz » qui équivaut au Maroc pour les Turcs.
Plus romantiques et plus exaltées, les croisières sur le Bosphore ont un goût tout particulier. La traversée peut avoir pour but les Iles des Princesses ou tout simplement de faire un tour en bateau pour respirer l’air de la mer et admirer le ballet des goélands qui escortent ces embarcations. Aussi charmantes et non moins délicieuses sont les balades tout au long du Bosphore. La nuit, cet endroit se transforme en lieu privilégié de divertissement et de détente.

Bars et clubs ultra design répondent aux exigences de la clientèle branchée d’Istanbul. C’est d’ailleurs là où niche la fameuse boite de nuit « Reina », l’endroit le plus en vue de la capitale qui draine toute la bourgeoisie locale.
Les habitants de la métropole, aux treize millions d’habitants, ainsi que les touristes, ne s’ennuient pas et sont bien servis en matière de distraction. A ce propos, la région d’Ortaköy ne désemplit pas le week-end. Les restos à ciel ouvert et boîtes de nuit branchées sont pris d’assaut par les jeunes stambouliotes en quête de détente.

Quant aux férus du shopping, ils trouveront, sans aucun doute, dans les innombrables magasins de la ville chaussure à leurs pieds. Des boutiques à bas prix dispersées dans tous les coins de la ville proposent des articles de qualité moyenne. Les plus malins peuvent, quand même, y dénicher de bonnes affaires. Les modeuses, elles, plus exigeantes, seront probablement attirées par les marchandises, de meilleure qualité, que proposent les magasins branchés de l’Istiklal Caddesi, sorte de Champs-Élysées turcs, où près de trois millions de personnes déferlent chaque week-end.

Tous ces atouts, et bien d’autres, font qu’Istanbul est devenue, aujourd’hui, la destination privilégiée des Marocains. « Les raisons de l’engouement des Marocains pour la Turquie sont toutes simples. Pour commencer, il n’y a pas de barrière de visa, de plus c’est un pays où différentes cultures sont imprégnées des civilisations asiatique et européenne. Sans oublier que c’est un paradis du Shopping », renchérit le directeur marketing d’une agence de voyage qui précise que les agences de la place proposent des offres « plus accessibles en terme de coût et plus intéressantes que notre tourisme national aux coûts injustifiés ».

Istanbul, capitale européenne de la culture en 2010

Istanbul a été choisie comme capitale européenne de la culture en 2010, tout comme Essen (Allemagne) et Pecs (Hongrie) (plus d’info sur le site europa.eu). Selon le Routard.com, "ce statut est très intéressant pour les villes retenues, car il attire les touristes et s’accompagne d’un soutien financier de l’Union européenne aux projets culturels des municipalités.
La métropole turque, qui espère accueillir 10 millions de touristes étrangers en 2010, a annoncé divers chantiers de mise en valeur de son patrimoine historique." Le choix de la ville lauréate sera connu en novembre 2006, après décision des ministres de la Culture des pays membres de l’UE. Pour mémoire, cette démarche a été à l’initiative de Mélina Mercouri, alors ministre grecque de la Culture, en 1985, dans le but de « rapprocher les peuples européens ».
Trente-deux villes ont été depuis lors désignées capitale européenne de la culture (Athènes en 1985, Lille en 2003, Liverpool en 2008). Marseille vient d’être désignée pour 2013. Istanbul sera donc en 2010 capitale européenne de la culture, conjointement avec la ville d’Essen en Allemagne et de Pecs en Hongrie.

Lien/Source : lematin.ma