Relais en Moselle-Est de l’association Square des cultures (qui fédère cette action de recherche de documents, puis les animations du cinquantenaire), les intéressés peuvent rencontrer Ibrahim Kayar au 5, rue des Anges à Saint-Avold (tél. 06 26 35 77 75, e-M@il : ibrahim.kayar4@orange.fr).
"L’immigration turque a été assez discrète. Elle concernait surtout les gens des zones rurales attirés par le travail manuel, donc ce n’était pas trop la classe favorisée. On estime à quelque 100 000 le nombre de personnes ayant répondu à cet appel de main-d’œuvre lancé par la France. A l’origine, les familles venaient par leur propre moyen, ils n’avaient bien souvent pas de voiture, avec l’objectif de travailler en France plusieurs années et épargner de l’argent avant de rentrer en Turquie dans l’espoir de pouvoir s’acheter ou construire leur maison". C’était le cas d’Ibrahim Kayar arrivé en train dans les années début 70 à Nevers (Nièvre) à l’âge de 6 ans avec les membres de sa famille. "Mais en fait, avec les années qui passèrent, les immigrés ne sont pas tous rentrés, loin de là.
Pour cause, leurs enfants ont commencé à fréquenter les écoles primaires puis les établissements secondaires. Petit à petit, ils se sont intégrés socialement et professionnellement, si bien que leurs nouvelles racines les ont définitivement fait rester en France. Les enfants des première et seconde générations ont également de plus en plus trouvé leur place dans la société française. Si bien qu’actuellement, ces enfants et petits-enfants des premiers immigrés ont ait, ou font des grandes études. Ils arrivent à occuper des fonctions élevées, dentistes, avocats,... Bien sûr, on trouve aussi pas mal d’entreprises d’origine turque en bâtiments et peinture, qui découlent de l’immigration des années soixante. Cette volonté de créer une animation autour du cinquantenaire de l’immigration turque est un projet ouvert à l’ensemble des citoyens de France. Si cet événement reste uniquement entre franco-turques, cela ne sert à pas grand-chose pour l’association Square des cultures cette opération n’est pas une récupération, mais une satisfaction. Nous sommes contents de la bonne intégration des familles immigrées en France".
Source : Le Republicain Lorrain