L’Azerbaïdjan entend inscrire le conflit du Haut Karabagh à l’ordre du jour de la session de printemps de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) qui va se tenir du 14 au 18 avril prochains à Strasbourg.

A cette occasion, la délégation azérie va demander des explications aux pays qui ont voté contre le projet de résolution présenté par Bakou dans la cadre de l’Assemblée générale de l’Onu, ou qui se sont abstenus de voter en faveur d’un texte qui réaffirmait l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan et appelait à un retrait des forces arméniennes des « territoires occupés », a indiqué aux journalistes le 9 avril le vice-président de la délégation azérie à l’APCE, Gultakin Hadjiyeva.

Cette résolution avait été adoptée par 39 pays votant lors de l’Assemblée générale du 14 mars dernier. Mais plus d’une centaine de pays s’étaient abstenus de prendre part au vote, tandis que parmi les pays qui ont voté contre le texte de la résolution figuraient la Russie, les Etats-Unis et la France, qui coprésident le Groupe de Minsk de l’OSCE en charge du règlement du conflit du Karabagh mais qui surtout accueillent sur leur sol une forte communauté arménienne parmi lesquelles les franges nationalistes sont très actives.

Les représentants des trois pays avaient prétexté une "partialité" du texte, un point de vue repris par certains pays du Conseil de l’Europe, connu également pour ses prises de position régulières pro-arménienne, qui avaient préféré ne pas froisser le lobby arménien.

L’initiative de l’Azerbaïdjan s’inscrit dans le cadre d’une campagne générale de Bakou visant à jeter le doute sur le cadre actuel des négociations en vue du règlement du conflit du Karabagh, afin de le soustraire à la médiation internationale assumée depuis 1997 par la troïka du Groupe de Minsk de l’OSCE.

A la fin 2007, le Groupe de Minsk avait tenté de convaincre les parties en conflit de s’engager sur la voie d’un accord sur les principes fondamentaux d’un règlement de paix, première étape pour sortir de l’impasse les négociations sur le sort du Karabagh, mais les deux parties n’avaient pu s’entendre sur un accord.

Les élections présidentielles fixées au 15 octobre prochain en Azerbaïdjan ne devraient pas contribuer à assouplir la position du président Ilham Aliev, qui brigue un deuxième mandat.

Le 12 mars, Bakou avait interpellé le secrétariat de l’OSCE concernant le remplacement des coprésidents du Groupe de Minsk, jugés trop pro-arméniens de par leurs politiques étrangères et intérieurs respectives vis à vis du lobby arménien, alors que l’Arménie n’a cessé de faire pression afin de préserver le format actuel des négociations qui penche fortement en sa faveur. Mais les multiples condamnations de la communauté internationale ont finalement poussé l’Arménie à durcir d’autant plus sa position, notamment en laissant entendre qu’elle pourrait reconnaître la "République du Haut Karabagh" (auto-proclamée) et signer avec elle un accord de défense.

Haut-Karabagh

Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan envahie par l’armée arménienne au début des années 1990. L’agression arménienne s’est soldée par le massacre et la déportation de la totalité de la population azérie de la région et dans le cadre de la politique de purification éthnique planifiée et mise en oeuvre par l’Etat arménien.

Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azérbaïdjanais vivent dans des conditions déplorables en attendant de pouvoir éventuellement récuperer leur biens spoliés par l’Etat arménien.

Les terres et maison laissées à l’abandon (quand elles n’ont pas été détruites par les pillonages des troupes arméniennes soutenues par des militaires russes) ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour "repeupler les territoires liberés"(sic) [1]

A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce véritable génocide du peuple azéri et enjoit l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement. Le statut-quo étant à son avantage, l’Arménie ne montre aucune preuve de bonne volonté quant au sort du million de réfugiés azéris chassés de leurs terres et nie le Génocide Azéri.

Massacres des Azéris par l’armée arménienne

L’Arménie nie la mise à mort systématique de plusieurs dizaines de milliers et la déportation d’environ un million d’Azéris et profite de la présence de ses nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour propager sa position négationniste concernant le Génocide Azéri.

Voir également :
 Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
 Génocide Azéri, liens sur le génocide azéri