Le Parlement grec a adopté dans la nuit de mardi à mercredi un texte suspendant l’aide attribuée par l’Etat au parti d’extrême droite Aube dorée.
Six députés d’Aube dorée accusés de « constitution d’organisation criminelle » ont quitté le parlement, protestant la décision.
Les députés du parti d’extrême droite n’ont pas pu participer au vote.
Le texte voté par 235 des 300 députés, prévoit de suspendre les subventions publiques à un parti politique si une enquête est ouverte pour constitution d’organisation criminelle contre un dixième de ses députés.
Aube dorée, devenu le troisième parti de la Grèce, avait obtenu en 2013 une subvention de l’Etat de l’ordre de 1,2 million de dollars.
Le Parlement grec avait décidé la semaine dernière de lever l’immunité de six députés d’Aube dorée, dont l’emblème ressemble fortement à la croix gammée.
Le président du parti d’extrême-droite, Nikos Michaloliakos, ainsi que deux autres députés sont toujours en prisons, tandis que trois autres ont été relâchés pour un jugement sans détention.
Après la découverte d’un lien entre le parti et les assassins d’un musicien pacifiste en Grèce, les autorités officielles ont décidé de passer à l’action.
Les sympathisants fascistes placés en garde à vue, parmi lesquels figurent aussi des policiers, sont accusés de deux meurtres, trois tentatives de meurtres et de plusieurs attaques.
Les témoins oculaires affirment que les hauts dirigeants du parti se mêlent aussi aux passages à tabac des immigrés clandestins dans les rues grecques.