La compagnie gazière russe, Gazprom garde l’espoir pour le projet du gazoduc Turkish Stream, selon Alex Barnes, le président du département des Régulations de la compagnie.
Interviewé par l’Agence Anadolu, Alex Barnes a estimé que le projet demeure encore faisable malgré les obstacles, bien que la Turquie ait annoncé "sa suspension".
D’après Barnes, les actualités sur le projet Turkish Stream sont spéculatives et il est tôt de commenter définitivement l’avenir du projet.
Plusieurs obstacles se posent devant la construction du projet qui devait acheminer le gaz russe vers l’Europe à travers la Turquie, selon le responsable, et ces problèmes ont entraîné son gel : "Malgré tout cela, le projet demeure faisable. J’estime que la Turquie et l’Europe s’intéressent encore au projet."
Barnes a indiqué qu’après l’Allemagne, la Turquie est le deuxième marché gazier pour la Russie, et "ces éléments démontrent un potentiel important pour poursuivre la coopération énergétique entre la Turquie et la Russie."
Le responsable a ajouté que Téhéran a un potentiel de gaz important aussi, mais manque d’infrastructure favorable et d’investissement, d’où il serait difficile pour l’Iran - qui vient d’ailleurs de se libérer des sanctions - de s’ouvrir sur le marché international.
La suspension du projet
En novembre 2015, la Turquie a abattu un avion de combat russe qui a violé son espace aérien à la frontière syrienne. Par la suite, le président turc, Recep Tayyip Erdogan a déclaré, le 5 décembre : "Des informations circulent sur l’arrêt par la Russie du projet Turkish Stream. Au contraire, c’est la Turquie au contraire qui a suspendu le projet car ses demandes n’ont pas été satisfaites."
Erdogan a aussi commenté, plus tard, les affirmations des responsables russes sur la continuation du projet.
"Donc il n’y a aucun élément négatif découlant des derniers événements survenus, a-t-il dit. Nous n’approuvons pas le langage et les méthodes de la Russie visant à augmenter la tension. Nous ne recourons pas à leur langage. Nous préférons le discours diplomatique. Nous sommes patients. Nous savons très bien quoi dire et quand le dire."
Source : AA