L’aviation turque aurait pilonné des positions de séparatistes kurdes du PKK lundi dans le nord de l’Irak, selon des sources proches de l’administration autonome kurde de la région.
Les frappes aériennes visaient un poste de garde à la frontière turco-irakienne, où se trouvaient, d’après les renseignements des militaires turcs, des foyers terroristes kurdes.
On a prétendu que des frappes avaient atteint la région de Vansora non loin du district de Silopi de la province turque de Sirnak.
Fin octobre dernier, le parlement turc a délivré un mandat au gouvernement du pays pour lancer une opération transfrontalière en Irak du Nord où sont concentrés 3.500 activistes du "Parti des travailleurs du Kurdistan" (PKK, séparatiste).
Un contingent militaire est déployé dans le sud-est de la Turquie, où sont menées des opérations contre les séparatistes dans la région.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait évoqué une éventuelle opération transfrontalière dans le Nord de l’Irak avec le président George W. Bush le 5 novembre dernier à Washington.
A l’issue de ces négociations dans la capitale américaine, il avait été décidé de procéder à l’échange d’information sur les agissements du PKK entre les services secrets turcs et américains, ainsi que de mettre en place un mécanisme de coopération militaire entre la Turquie, les Etats-Unis et l’Irak.
Depuis 1984, le PKK commet des actes terroristes en Turquie pour obtenir la création d’un Etat indépendant kurde dans le sud-est Anatolien turc. Les attaques de l’organisation séparatiste ont causé la mort de plus de 37,000 personnes.