Quel est votre rôle en France pour l’agence Invest in Turkey ?
François Bernard : On nous appelle "les truffes", car c’est nous qui devons détecter et attirer les entreprises françaises susceptibles d’avoir des projets avec la Turquie. Mais avant de parler d’investissement, il faut informer les sociétés françaises sur le potentiel de la Turquie, ses atouts sachant que l’image de la Turquie est en total décalage avec la réalité. Ce travail d’information, nous le faisons donc en synergie avec toutes les institutions françaises. Une fois que ce processus de l’information est passé, le rôle de mes collègues turcs d’Invest in Turkey est d’aider l’entreprise dans le domaine opérationnel : organiser les premiers contacts, conseiller les futurs investisseurs dans les demandes d’aides à l’investissement, la recherche de partenaires et de collaborateurs et même le choix de la localisation.
Qu’est-ce qui vous motive dans cette mission ?
Je suis passionné par mon activité. Je le fais parce que la Turquie le mérite, et parce que la France, mon pays, le mérite aussi ! La Turquie parce que c’est un pays qui "a faim", qui veut réussir et la France parce que nous avons énormément d’avantages acquis. Ensemble, nous avons donc une grande place à jouer sur la scène internationale. Comme dans un couple, il faut aussi que cela soit réciproque, que chacun soit actif, c’est pour cela que j’ai beaucoup soutenu l’idée de la création de "Invest in France", organisme qui est désormais chargé de soutenir les investissements turcs en France.
Comment analysez-vous la situation de la France en Turquie ?
La France est un pays très important pour la Turquie, le deuxième investisseur dans ce pays. Nous entretenons aussi des relations très amicales. Et comme le dit si justement, Monsieur Jacques Blanc, Président du groupe d’amitié France-Turquie du Sénat "l’économie tirera la politique ". Quant à la Belgique, elle devient aussi un pays significatif en Turquie. Le Luxembourg, lui, se positionne plus sur des investissements financiers qu’industriels, donc est moins créateur de main d’œuvre.
Copie Marie-Eve Richet (www.lepetitjournal.com Istanbul) Jeudi 17 mai 2010
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