La police antiterroriste a perquisitionné, hier, une propriété où s’entraînaient des recrues du PKK.
Connu pour être une ancienne base arrière de l’ETA, l’Aveyron deviendrait-il aussi un fief pour les séparatistes kurdes du PKK ? Possible. Hier à l’aube, le SRPJ de Toulouse, parti très tôt de la capitale régionale, est intervenu sur le causse : sous l’autorité de la sous-direction antiterroriste (Sdat), il était à la recherche de militants du PKK.
Cette intervention s’inscrivait dans le cadre d’une enquête antiterroriste sur le recrutement de jeunes recrues pour l’organisation séparatiste kurde, le PKK [1]. Les perquisitions menées à Montpellier, Grenoble, Marseille et Draguignan ont permis d’interpeller onze personnes dans les quatre villes.
Mais rien sur le Larzac. Entre Montredon et Pierrefiche, à proximité de Millau, une vieille bergerie située au « Mas Razal » était soupçonnée de servir de camp d’entraînement pour les jeunes recrues du PKK. Mais à l’arrivée des policiers hier, l’endroit était désert.
En Aveyron, les autorités ont souvenir que le Larzac ait accueilli des « réunions » - vraisemblablement militantes, mais l’hypothèse du « camp d’entraînement » ne s’est jamais vérifiée. Dans le secteur cependant, l’endroit a sa réputation ; les autochtones déconseillent « vivement aux touristes et curieux » le Mas de Razal pour les ballades.
Cette enquête, ouverte à la fin du mois de décembre 2008 pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, n’est cependant pas terminée. Peut-être les interpellations permettront-elles aux enquêteurs de définir avec plus de précision l’usage fait de la bergerie par le PKK.
Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de quelque 45.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.
Avec La Depeche