Un double attentat à la voiture piégée s’est produit samedi à Reyhanli au sud de la Turquie. Une troisième explosion a eu lieu le soir sans lien avec les premiers attentats. Les attaques ont eu lieu près de la mairie de Reyhanli, située à quelques kilomètres d’un important poste-frontière avec la Syrie.

La Turquie sous le choc

Samedi vers 13h55, deux mini-vans piégés ont explosé devant la mairie et la poste de Reyhanli. Cette ville de 60.000 habitants, située à 8 km d’un important poste-frontière avec la Syrie, accueille des milliers de syriens qui fuient les combats dans leurs pays. L’explosion a été extrêmement forte : Plusieurs voitures ont été détruites et les vitres de la plupart des bâtiments ont été soufflées dans un rayon de deux cents mètres. Samedi, les secouristes recherchaient d’éventuelles victimes sous des décombres d’immeubles effondrés. La mairie notamment a subi de très graves dégâts et les explosions ont provoqué une coupure d’électricité dans toute la région avoisinant Reyhanli, a rapporté la chaîne de télévision d’information NTV.

En début de soirée, une troisième déflagration est survenue dans un quartier de logements collectifs à plusieurs centaines de mètres du centre-ville. Mais elle n’a pas de lien avec le double attentat à la voiture piégée. "La troisième explosion était l’explosion du réservoir de carburant d’une voiture. Elle n’a rien à voir avec les événements", a affirmé Muammer Güler, sans faire état de victimes dans cette dernière déflagration.

Le dernier bilan fait état d’au moins 46 morts et 100 blessés. 51 étaient encore hospitalisées dimanche matin, dont 29 dans un état grave.

Cet attentat est le pire perpétré sur le sol turc depuis le début de la crise syrienne, il y a plus de deux ans. Le 11 février dernier, un autre attentat avait fait 17 morts et 30 blessés au poste-frontière de Cilvegözü, situés à 8 kilomètres de Reyhanli. Cette attaque avait également été perpétrée via un mini-van bourré d’explosifs, véhicule du même type que ceux utilisés samedi.

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