Le bilan du double attentat à la voiture piégée survenu samedi à Reyhanli, ville du sud de la Turquie proche de la Syrie, a dépassé les 50 morts tandis que les autorités ont procédé à de nouvelles arrestations, a annoncé ce mardi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

« Le bilan de ces attaques est de 50 morts », a précisé à la presse le ministre de la Santé, Mehmet Müezzinoglu, soulignant que l’état de trois blessés traités à l’hôpital était « critique ». Les attentats, les plus dévastateurs de l’histoire de la Turquie, ont fait environ 100 blessés.

M. Erdogan a confirmé que 13 personnes ont été été arrêtées dans le cadre de l’enquête. Auparavant le ministre de l’Intérieur, Muammer Güler, avait annoncé que quatre nouveaux suspects ont été interpellés, portant à 13 leur nombre depuis dimanche. Une cinquantaine de personnes, dont sept syriens, étaient toujours hospitalisés mardi à la suite des attentats, les plus dévastateurs de l’histoire de la Turquie.

Dimanche les autorités turques avaient fait état de neuf arrestations dans le cadre de l’enquête sur les attentats. Ankara, qui a rompu avec la Syrie, son ex-allié, a attribué la responsabilité des attentats à un groupuscule marxiste turc au solde du régime syrien. Damas a démenti toute implication.

Un précédent bilan fourni lundi de source locale était de 48 morts. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Muammer Güler, cité par la chaîne d’information NTV, a déclaré que le nombre de suspects interpellés par la police était mardi de 13.

Ankara, qui a rompu avec la Syrie, son ex-allié, a attribué la responsabilité des attentats à un groupuscule marxiste turc au solde du régime syrien. Damas a démenti toute implication. M. Erdogan a une nouvelle fois promis de faire "payer cher" aux auteurs leurs crimes lors de son intervention devant ses députés du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir. « Nous panserons les blessures de ces attentats (...) Nous allons faire payer cher aux auteurs, tôt ou tard, le tribut de leur action. Personne ne doit en douter le contraire », a-t-il averti. M. Erdogan devait quitter mardi après-midi Ankara pour se rendre aux Etats-Unis où il doit être reçu jeudi à la Maison Blanche par le président Barack Obama.La crise syrienne et la position de la Turquie qui abrite 400.000 déplacés syriens sur son sol figurera en haut de l’agenda des discussions.

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