Les intentions de la partie arménienne d’ouvrir l’aéroport de Khodjaly sont liés au désir du Président Serge Sargsian de gagner les élections présidentielles de février.

Selon 1news.az, Chris Pincher, député du parti conservateur, président du groupe d’amitié parlementaire du Parlement britannique avec l’Azerbaïdjan, l’écrit à ce sujet dans son article, publié sur le site en ligne Huffington Post.

« Alors que les pourparlers de paix sont en cours sous les auspices de l’OSCE, les derniers temps, on entend les hypothèses, que les autorités arméniennes envisagent d’ouvrir l’aéroport de Khodjali, situé dans la région occupée, près de Khankendi », écrit K.Pincher.

L’auteur souligne, que la plupart des experts suggèrent, que l’ouverture potentielle de l’aéroport dérogera les règles du droit international, y compris plusieurs articles de la Convention de Chicago, en particulier, les articles 1, 2, 5, 6, 10-16, 24 et 68.

« Du point de vue du droit, l’aéroport à Khodjaly ne peut pas être utilisé pour exécuter des vols non autorisés dans l’espace aérien de l’Azerbaïdjan. C’est inacceptable sans son consentement, et toute violation pourrait entraîner des conséquences imprévisibles », a dit le député.

Il rappelle, que l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI), à son tour, soutient fermement la partie azerbaïdjanaise sur cette question.

L’auteur rappelle, que l’ambassadeur américain à Bakou Richard Morningstar a déclaré, que l’ouverture de l’aéroport de Khodjali pouvait créer des tensions dans les négociations de paix.
Il note également, qu’il existe une autre raison, pour laquelle l’Azerbaïdjan réagit sensiblement aux plans de l’Arménie.

« L’aéroport est situé dans une zone, où il y eu le massacre le plus tragique dans l’histoire du conflit, lorsque le 26 février 1992, 613 habitants pacifiques de Khojaly ont été massacrés par les forces arméniennes », écrit K.Pincher.

L’auteur note, que personne ne conteste le droit des civils de se déplacer librement.

« Mais, bien sûr, le temps des entretiens sur l’ouverture de l’aéroport viendra après la fin des hostilités et quand les gens expulsés de leurs foyers et vivant dans les camps pour personnes déplacées, seront en mesure de retourner dans leurs foyers », résume le parlementaire britannique.

Haut-Karabagh

Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azéris. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azéris de leurs terres.

Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.

Les terres et maison laissées à l’abandon ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour peupler les territoires occupés par l’Arménie.

A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce "génocide" et enjoint l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement.

Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation d’environ un million d’Azéris et profitent de leurs nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour faire pression sur les instances nationales et internationales afin de bloquer la résolution du conflit.

A l’origine peuplé de 150 000 habitants entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 d’Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens.

Voir également :
 Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
 Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques des Azéris (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens

Avec Gulustan.info