[LePoint] - La cible était un Turc installé à Marseille. Cinq membres du PKK, le mouvement indépendantiste kurde, ont été interpellés il y a deux jours à Marseille par la Direction centrale du renseignement intérieur. Selon nos informations, les cinq hommes, dont l’un serait un ressortissant allemand, devaient être déférés lundi après-midi. Le juge d’instruction de la section antiterroriste de Paris chargé de l’affaire pourrait les mettre en examen pour "tentative d’assassinat", "transport d’armes", "association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste"...
Ces derniers temps, les services antiterroristes sont sur les dents vis-à-vis du PKK, qui est à l’origine d’une vague d’attentats en Turquie. Une voiture bourrée d’explosifs a explosé le 20 août dernier devant un commissariat du centre-ville de Gaziantep, tuant neuf personnes, dont des enfants, et en blessant une soixantaine d’autres, dont dix grièvement. Le mouvement séparatiste kurde n’a pas revendiqué la paternité de cet attentat, mais les autorités turques en ont immédiatement accusé le PKK, en conflit avec elles depuis 1984.
Certains responsables gouvernementaux turcs ont également vu dans cette attaque, qui s’est produite dans une grande ville industrielle jusque-là épargnée par les violences du PKK, la main des services secrets syriens, en représailles au soutien accordé par la Turquie aux rebelles syriens.