Le président François Hollande a qualifié jeudi d"horrible" le meurtre à Paris dans la nuit de mercredi à jeudi de trois militantes kurdes, ajoutant qu’il connaissait une des victimes. "C’est horrible, (cela touche) directement trois personnes dont l’une (était) connue de moi et de beaucoup d’acteurs politiques car elle venait régulièrement nous rencontrer", a déclaré le chef de l’Etat, en marge d’une visite du centre de formation en aéronautique de Latresne, en Gironde.

De son côté, l’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a estimé que la relance du processus de paix permettait pratiquement d’exclure une implication de la Turquie dans les meurtres privilégiant ainsi la thèse la plus probable du règlement de compte interne au PKK comme il en est régulièrement survenu dans le passé. "Je suis à peu près certain que les services turcs ne sont pour rien dans cette affaire", a-t-il dit sur i>TELE.

Les trois femmes tuées mercredi à Paris sont directement liées au PKK pour l’une et membres d’organisations légales vitrines du PKK pour les deux autres.

La communauté turque de France menacée

Un millier de sympathisants du PKK se sont rassemblés devant le lieu du crime scandant des slogans virulents contre les Turcs ou "Nous sommes tous PKK".

Les associations turques de Paris et les bureaux de la Turkish Airlines ont été placées sous protection policières.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de quelque 45.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.