Le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan, habitué du Festival de Cannes, y a obtenu samedi sa quatrième récompense et, pour la première fois, la plus belle de toutes, avec la Palme d’or attribuée à son film "Kis Uykusu" ("Sommeil d’hiver").
Nuri Bilge Ceylan, 55 ans, avait déjà reçu le Grand Prix à Cannes en 2003 pour "Uzak" et en 2011 pour "Il était une fois en Anatolie", et le Prix de la mise en scène en 2008 pour "Les Trois singes".
Il a reçu la Palme des mains d’Uma Thurman et Quentin Tarantino, venus à l’occasion des vingt ans de la Palme de "Pulp Fiction" dans lequel joue la première, sous les ordres du second.
Dans "Sommeil d’hiver", Nuri Bilge Ceylan raconte les relations tumultueuses d’un ancien acteur, Aydan, avec son épouse et sa soeur qu’il héberge, et comment l’hiver et son ennui vont le pousser à partir.
Le jury, présidé cette année par la réalisatrice Jane Campion, a attribué le Grand Prix à la jeune Italienne Alice Rohrwacher (32 ans) pour "Le Meraviglie" ("Les Merveilles") .
Le Prix du Jury a, lui, consacré deux générations : celle de la "Nouvelle Vague" et son dernier grand représentant avec Jean-Luc Godard, 83 ans, récompensé pour "Adieu au Langage", et la nouvelle vague du cinéma avec Xavier Dolan.
Le palmarès :
Palme d’or : "Kis Uykusu" ("Sommeil d’hiver"), de Nuri Bilge Ceylan
Grand Prix : "Le Meraviglie" ("Les Merveilles"), d’Alice Rohrwacher
Prix de la mise en scène : Bennett Miller, pour "Foxcatcher"
Prix du jury : "Mommy", de Xavier Dolan, et "Adieu au langage" de Jean-Luc Godard
Prix du scénario : Andrey Zvyangintsev et Oleg Negin pour "Leviathan"
Prix d’interprétation féminine : Julianne Moore, dans "Maps to the Stars"
Prix d’interprétation masculine : Timothy Spall, dans "Mr. Turner"
Palme d’or du court métrage : "Leidi", de Simon Mesa Soto
Source : avec Reuters