Deux soldats et un civil arménien ont été arrêtés et accusés d’ "espionnage au service de l’Azerbaïdjan par le biais des réseaux sociaux", a déclaré le service de sécurité nationale arménienne (NSS) mardi 25 juin 2013. Mane Movsisian, une femme de 31 ans servant dans une unité de l’armée arménienne basée près de la ville du sud-est de Kapan, a été arrêtée. Elle est en garde à vue depuis samedi, selon le NSS.
Dans une déclaration écrite, l’agence de sécurité a affirmé que des « faits irréfutables » prouvent que Movsisian a communiqué par Facebook et par d’autres réseaux avec un agent de renseignement azerbaïdjanais anonyme basé en Turquie. L’agence a affirmé qu’elle lui a transmis des « informations de nature militaire sur l’Arménie ». Aucune autre information n’a été donnée.
L’agence a également déclaré que deux colons arméniens installés au Haut-Karabagh, dont un soldat, ont été arrêtés et accusés d’espionnage également.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azérbaïdjanais. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azérbaïdjanais de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison abandonnées sont "offertes" par l’Etat arménien aux colons (des volontaires ou bien d’anciens prisonniers) installés pour peupler artificiellement les territoires occupés.
Un nombre croissant de pays, d’Etats, de collectivités ou d’instances internationales condamnent les massacres, reconnaissent leur caractère génocidaire ou les qualifient de crime contre l’humanité. De plus en plus de voix demandant à l’Arménie de faire son travail de mémoire et de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement (comme stipulé par plusieurs condamnations de l’ONU).
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation du million d’Azerbaïdjanais et se servent de leurs officines en Europe ou en Amérique pour faire pression sur les instances politiques afin de bloquer la résolution du conflit. Certaines campagnes arméniennes, notamment en France ou aux Etats-Unis, vont jusqu’à inverser les rôles et présenter les Azerbaïdjanais comme les agresseurs.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants, entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les troupes arméniennes lors de l’invasion.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le Génocide des Azérbaïdjanais
Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques contre le peuple Azerbaïdjanais (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens