[AP] Après s’être rendu au Qatar et en Arabie saoudite, le vice-président irakien en fuite Tarek al-Hashemi se trouvait mardi en Turquie, nouvelle étape d’une tournée régionale qui pourrait compliquer les relations entre l’Irak et ses voisins.

Dans un communiqué publié lundi soir, son bureau précise qu’il est arrivé à Istanbul et prévoit de rencontrer le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan -actuellement en visite officielle en Chine- pour discuter de la situation dans la région. On ignorait combien de temps le haut responsable sunnite irakien comptait rester à Istanbul.

Le gouvernement irakien, dominé par les chiites, a émis en décembre un mandat d’arrêt national contre M. Al-Hashemi, accusé d’avoir dirigé des escadrons de la mort contre des pèlerins chiites, des responsables du gouvernement et des membres des forces de sécurité.

L’intéressé, qui nie les allégations de terrorisme dont il fait l’objet et affirme qu’elles ont des motivations politiques, s’est dans un premier temps réfugié dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien.

Puis, il a entamé début avril une tourné régionale. Il s’est d’abord rendu au Qatar, dont il a rencontré l’émir et le Premier ministre. Il a donné une interview à la chaîne Al-Jazeera dans laquelle il affirme que les accusations à son encontre ont pour objectif de l’exclure de la vie politique irakienne.

Bagdad a demandé au Qatar d’extrader M. Al-Hashemi pendant qu’il se trouvait sur son territoire, mais Doha a refusé. L’affaire a tendu les relations entre le gouvernement irakien et les Etat arabes du Golfe, dirigés par des sunnites.

M. Al-Hashemi avait gagné l’Arabie saoudite la semaine dernière, rencontrant le prince Saud al-Faisal, ministre des Affaires étrangères du royaume wahhabite.