[avec Reuters] - L’agence de notation Fitch a relevé lundi la note à long terme de la Turquie dans la catégorie investissement, de BB+ à BBB-, assignant par ailleurs une perspective stable, décision attendue depuis longtemps par Ankara.
Pour justifier sa décision, Fitch met en avant les points forts de l’économie turque ainsi qu’une diminution des risques à court terme. Parmi ces points forts, l’agence souligne la diminution du poids de la dette publique, qui reste modérée, un système bancaire sain et un bon potentiel de croissance à moyen terme, reposant sur une économie relativement saine et diversifiée.
« Il est important de noter que les marchés du crédit considéraient la Turquie comme une valeur d’investissement depuis un certain temps », dit Manik Narain, stratège des marchés émergents chez UBS à Londres. « Mais en définitive, cela créera de vrais flux d’investisement et provoque une baisse des coûts d’emprunt, même si c’était déjà pris en compte en partie ».
Après cette décision, les rendements sur les obligations d’Etat à deux ans ont baissé à 6,8%, très près de leur plus bas niveau atteint en janvier 2011 à 6,79%. La Turquie ne sera pas automatiquement intégrée aux indices de référence obligataires puisqu’il faudra pour cela que d’autres agences suivent. Moody’s note la Turquie un cran en deçà de la catégorie d’investissement, tout comme Standard & Poor’s.
L’économie turque a crû de 8,5% en 2011 mais un fléchissement de la demande intérieure risque de ramener la croissance à 3,5% cette année.