TURQUIE-BOSNIE 0-0. MAIS ENCORE ?
L’équipe nationale turque de football a réalisé un match nul 0-0 à domicile face à son homologue bosniaque. Un match correct mais pas totalement abouti.
Des bonnes choses, il y en a eu au cours de cette rencontre amicale. Attention l’ensemble demeure perfectible quelques points mais Mircea Lucescu conserve une attitude vigilante. Un professionnalisme qui, on l’espère, déteindra sur l’effectif frappé du croissant et de l’étoile.
L’ASCENDANT SUR LE TERRAIN.
La première mi-temps a confirmé le redressement entamé lors des dernières semaines. Hakan Calhanoglu prenant le jeu à son compte a su donner la mesure a été dans pratiquement tous les bons coups. Cengiz Under, lui,s’est révélé de plus en plus polyvalent sur le front de l’attaque, en proposant tantôt des courses verticales, tantôt des déplacements sur la largeur du terrain. L’association des deux joueurs est une bonne chose (cela s’est senti aux 11’,30’,32’ minutes).
Là ou’ les trucs ont surpris, ça a été dans l’application précise du pressing. une application ciblée d’entrée de jeu mais qui s’est un peu estompée en milieu de deuxième mi-temps. La deuxième période, elle a vu les bosniens relever la tête sans pour autant faire baisser celle de la Milli Takim et il est à noter que même le brillant pensionnaire de la Juventus Miralem Pjanic a été obligé de subir le jeu turc.
L’ASCENDANT PSYCHOLOGIQUE.
Todorovic peu à l’aise, impressionné par le harcèlement des rouges et blancs, Pjanic bon mais esseulé à certains moments, les footballeurs balkaniques ont également vus leurs efforts repoussés par un gardien turc faisant preuve d’autorité jusque hors de sa surface de réparation. Les ressortissants ottomans ont fait preuve de caractère dans la continuité. Il manquait juste la concrétisation finale.
UN ESSOUFFLEMENT ?
Les membres de l’équipe receveuse n’ont donc pas à rougir de ce score de parité à domicile dépourvu de buts. Leurs homologues venus de l’Ex-Yougoslavie ne sont pas les premiers adversaires venus.
on peut considérer qu’il incombe aux joueurs turcs de comprendre le rythme de chaque match et de s’y conformer puisqu’ils ont prouvé qu’ils en avaient les moyens. La fin du match aurait pu d’ailleurs se trouver mieux exploitée.
L’équipe de Turquie n’a pas perdu. L’équipe de Turquie n’a pas gagné. Un match nul provoque souvent un sentiment mitigé lorsqu’il se produit à domicile. Mais un 0-0 de ce type est un précieux indicateur de crédibilité. Cette fois,les hommes présents sur le terrain n’ont pas eu à courir après le score.
Un sentiment d’équilibre se dégage, loin des turpitudes de Arda Turan dans les discothèques stambouliotes...
Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business,chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société.