Lorsqu’aux premières semaines de son retour de l’exil londonien, le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, n’avait cessé de répéter : « Nous sommes un parti islamiste et démocratique, très proche de l’AKP turc », plusieurs observateurs se sont demandés s’il s’agissait d’une influence réelle des 21 années passées à l’Occident sur la pensée du Cheikh ou plutôt un discours politique, qui cherche à tranquilliser le peuple tunisien et les partenaires de la Tunisie sur le devenir modéré de cette révolution.
Les choses ont commencé à se préciser lors de la visite de Rejeb Tayeb Erdogan en Tunisie, en septembre dernier. Le Premier ministre turc a beaucoup insisté sur la nécessité de séparer la religion du politique, en évoquant clairement la laïcité de l’Etat avec un discours très argumenté. Erdogan a profité de ce voyage pour vendre un Islam « soft », compatible avec la démocratie, osant même revendiquer des constitutions laïques. Il est allé jusqu’à dire que les Etats doivent être laïcs, pas civils.
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