Tandis que la la Grèce salue la réouverture au culte d’un monastère orthodoxe de Turquie, une dizaines de tombes ont été profanées dans la nuit de vendredi à samedi dans un cimetière musulman à Komotini, où vit une minorité turque de confession musuklmane, dans le nord-est de la Grèce, un acte condamné par le gouvernement grec.
Des plaques d’une dizaine de tombes du cimetière ont été brisées dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé samedi une source policière locale.
Une trentaine de membres de la minorité musulmane ont manifesté en signe de protestation dans le centre de Komotini, jusque devant le consulat turc de la ville.
Le porte-parole du gouvernement grec, Georges Petalotis, a condamné dans un communiqué cette profanation, qu’il a imputée à des "groupes marginaux investissant dans la haine".
"Leurs actes sont totalement condamnables et contraires à nos intérêts nationaux", a-t-il dénoncé.
Le sort de la minorité musulmane de souche turque de Thrace, à la frontière avec la Turquie, reste une pomme de discorde gréco-turque, en dépit de la levée à partir des années 90 de la majorité des discriminations ayant visé cette population pendant des décennies.
Jeudi matin, le consulat de Turquie à Salonique, le grand port du nord de la Grèce, avait été la cible de coktails molotov lancés par des inconnus.
M. Petalotis avait "catégoriquement" condamné cet acte "criminel", exprimant les "regrets" d’Athènes "au gouvernement turc".
Les Premiers ministres grec, Georges Papandréou, et turc Recep Tayyip Erdogan ont relancé en mai dernier l’effort de rapprochement de leurs deux pays, initié en 1999.
Source AFP
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