Tout politicien ou historien arménien qui se respecte, a une mémoire sélective, et ce d’autant plus qu’il est proche du pouvoir ou de la FRA-Dashnaktsoutioun (parti national-socialiste arménien). Et nous avons là une bien belle réponse apportée à ces bourreaux de la mémoire et à leurs acolytes experts du révisionnisme d’Etat.
Heureusement pour les bourreaux de la mémoire, Monsieur le Consul est avant tout un diplomate et comme tel il se doit d’atténuer ses propos. Toujours est-il qu’il fait allusion dans son texte à des exactions et des persécutions sans précédent commis par les Arméniens contre les Azéris, chassés de leurs terres historiques.
Plutôt que de chercher à vivre en paix avec ses voisins, l’Arménie entretient des relations tendues avec tous. Les autorités et la population arméniennes ont de nouveau pris les armes et massacré vieillard, femme et enfant azéris jusqu’à ce que les terres envahies soient "purifiées".
Les négociations actuelles sous l’égide du groupe de Minsk de l’OSCE, portent entre autre sur la restitution des districts entourant le Haut-Karabakh, dont Kalbajar, et la sécurisation de cette région mais l’Arménie bloque toute reconnaissance et demande de pardon quant à la purification éthnique, voire le génocide, qu’elle a commis contre les civils Azéris déportés de leurs terres quant ils ont eu de la chance, massacrés sur place quant les plans expansionnistes arméniens se passaient bien.
Aujourd’hui l’Arménie a tout intérêt à noyer le poisson et faire durer ces semblants de pourparler dont les médiateurs ne sont autres que des Etats connus pour leurs positions pro-arméniennes dans toutes les plateformes internationales (la France, la Russie et les Etats-Unis, tous trois ayant sur leur territoire de puissantes organisations de lobbying arméniennes, ultra-nationalistes de surcroit, mais Ô combien chéries par les élus locaux)
Les rescapés des massacres commis par les Arméniens n’ont aujourd’hui plus aucune chance de retourner sur leurs terres, envahies et colonisées par l’Arménie pendant 20 ans de purification éthnique à échelle industrielle.
par Elin Suleymanov, Consul général d’Azerbaïdjan à Los Angeles
Alors même que les dirigeants de l’Azerbaïdjan et l’Arménie continuent de se réunir, la dernière réunion ayant lieu à Saint-Pétersbourg ce mois-ci, les pourparlers de paix ont jusqu’à présent lamentablement stagné, sans produire de résultats tangibles. Peut-être à cause de cette absence de réels progrès, certains ont tendance à décrire les territoires azerbaïdjanais occupés ainsi qu’une génération de civils azerbaïdjanais déplacés, en termes abstraits. En effet, si la solution dépendait seulement de trouver la bonne formule mathématique et d’assembler les différentes parcelles du territoire, alors le mot usuel de "compromis" pourrait facilement être utilisé pour les préoccupations morales et humanitaires. Encore plus pratique, il ne permettrait pas d’établir de distinctions entre l’auteur de l’agression et sa victime.
L’Azerbaïdjan est occupé
Bien sûr, la réalité n’est pas l’abstrait. La réalité est que des territoires internationalement reconnus comme Azerbaïdjanais sont occupés illégalement par l’Arménie et que des générations entières d’Azerbaïdjanais ont grandi en exil. Ces terres azerbaïdjanaises ne sont pas, telles que désignées par les dirigeants arméniens, une "monnaie d’échange", mais la patrie de près d’un million de très réels êtres humains. Il est nécessaire de le rappeler pendant la recherche d’une résolution. La raison en est que, pour être durable toute solution pacifique doit tenir compte non seulement de l’insoutenable statu quo, mais des perspectives à long terme de la région. Pour les Azerbaïdjanais, cela signifie la reconnaissance de leur attachement au Karabakh ainsi que le retour des populations déplacées dans leurs foyers.
Les Arméniens du Karabakh ont besoin de se sentir en sécurité et d’avoir la possibilité de s’autodéterminer. En outre, la forte différence entre le développement rapide de l’Azerbaïdjan et l’isolement grandissant de l’Arménie ne peut échapper même un observateur occasionnel. S’éloigner des abstractions vers un avenir axé sur le pragmatisme, peut contribuer à concilier des divergences de vues et à assurer un futur commun et prospère. Quant à parler de compromis potentiel, il est important de reconnaître à chaque côté le droit à la vie et la dignité. L’Azerbaïdjan reconnaît que l’ensemble de ses concitoyens, y compris ceux d’origine arménienne résidant dans les territoires occupés, sont égaux en droits quel que soit leur religion ou leur origine. D’autre part, après deux décennies de mise en œuvre de sa politique agressive d’expansionnisme, l’Arménie est encore à démontrer qu’elle a une vision étroite et simpliste de l’ethnicité. A ce sujet, les actions arméniennes, malheureusement, parlent beaucoup plus que les mots. Naturellement, cette impasse continue d’augmenter la frustration de la population azérie. Les dirigeants politiques en sont bien conscients. Il en va de même des dirigeants arméniens et des médiateurs internationaux. Pour tous les deux, à moins que des progrès soient réalisés, de tels sentiments iront en s’aggravant et parce que les propres progrès de l’Arménie dépendent du délai de résolution du conflit. Le Karabakh est une partie intégrante et, peut-être la plus douloureuse de l’identité de l’Azerbaïdjan, tout comme Kalbajar l’est pour moi. C’est la grande réalité de notre région.
Un Grand Canyon pour nous
En 2003, écrivant sur le 10ème anniversaire de l’adoption par le Conseil de sécurité de la première Résolution sur le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, cet auteur a comparé la région occupée de Kalbajar au Grand Canyon des Etats-Unis. J’ai su quelques cinq ans plus tard, que je suis très proche du plus spectaculaire canyon de l’Amérique et qu’aucun réel progrès n’a été réalisé en vue de mettre fin à l’occupation destructrice de Kalbajar. Une quinzaine d’années après l’occupation, Kalbajar, la terre de mon enfance, continue à faire partie des montagnes de mon père. Il en sera toujours ainsi. Il y a beaucoup plus d’Azerbaïdjanais que d’Arméniens, qui ont un fort lien personnel avec le Karabakh et les terres avoisinantes. Penser que tant de gens oublieront soudain où se trouve leur foyer est tout simplement naïf. Que de nombreux Arméniens appellent à juste titre le Karabakh leur foyer c’est bien, et pourtant, les territoires sous occupation arménienne aujourd’hui sont pour la plupart vides parce que les nombreux natifs Azéris ont été ethniquement nettoyés. Ils ne peuvent pas être tenus à l’écart pour toujours. Les deux communautés doivent apprendre à vivre côte à côte et, pour les Arméniens, le premier pas important c’est de se rendre compte que les véritables personnes qu’ils ont violemment chassés de leurs terres ne se résument pas à des données statistiques.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan envahie par l’armée arménienne au début des années 1990. L’agression arménienne s’est soldée par le massacre et la déportation de la totalité de la population azérie de la région et dans le cadre de la politique de purification éthnique planifiée et mise en oeuvre par l’Etat arménien.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azérbaïdjanais vivent dans des conditions déplorables en attendant de pouvoir éventuellement récuperer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon (quand elles n’ont pas été détruites par les pillonages des troupes arméniennes soutenues par des militaires russes) ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour "repeupler les territoires liberés"(sic) [1]
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce véritable génocide du peuple azéri et enjoit l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement. Le statut-quo étant à son avantage, l’Arménie ne montre aucune preuve de bonne volonté quant au sort du million de réfugiés azéris chassés de leurs terres et nie le Génocide Azéri.
Massacres des Azéris par l’armée arménienne
L’Arménie nie la mise à mort systématique de plusieurs dizaines de milliers et la déportation d’environ un million d’Azéris et profite de la présence de ses nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour propager sa position négationniste concernant le Génocide Azéri.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Génocide Azéri, liens sur le génocide azéri