19 avril 2024

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100e anniverssaire de la république de Turquie

Le Week-end dernier s’est tenu en visioconférence une réunion internationale à propos du dossier ouïgour. Une organisation décidée entre les membres dynamique d’une diaspora éprouvée, transie d’inquiétude, depuis la France, les États-Unis, le Canada ou encore l’Australie.


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Ouïgours : jusqu’a quand ?

Publié le | par Engin | Nombre de visite 290
 Ouïgours : jusqu'a quand ?

UN ÉTAT DES LIEUX SAISISSANT.

L’état des lieux s’est effectué dans un esprit variant entre le dramatique et le tragique, tellement les Ouïgours ne voient toujours pas d’issue majeure à la situation que leur peuple est en train de vivre, ou plutôt subir, en territoire officiellement chinois.

Les invités en présence avaient un profil varié malgré un solide fil conducteur pour ce qui a été un échange continu, serein, se poursuivant par la suite en débat. Le président du Gouvernement du Turkestan en Exil, Monsieur Erkin Ablimit, était bien entendu de la partie. Tout comme ses très proches collaborateurs Talip Atajan et Mahira Ghopur. T. Atajan s’étant chargé de la partie technique et de la répartition des temps de parole, ponctuant la rencontre par des remarques constructives d’ordre pratique ou politique. Le président en exercice a assuré son rôle avec brio, mais sobriété tant l’heure semblait grave. En effet, des rescapés des camps ont témoigné Quant à Mahira Ghopur, la vice-présidente en exercice a réalisé une intervention des plus remarquées, à égal avec la prise de parole d’un invité de marque : le Canadien David Kilgour en direct d’Ottawa, anciennement chargé de hautes fonctions ministérielles dans le pays au drapeau frappé de la feuille d’érable.

DES APPELS ALARMANTS.

Les témoignages des rescapées des camps ont fait part de choses épouvantables. Brimades, insultes et bien pire encore. Des comportements répétés de la part des geôliers au service du gouvernement de Xi Jinping.

La vice-présidente, installée au Canada, a lancé un vibrant appel. Finissant son discours axés sur des réalités chiffrées, pourtant énoncé avec la plus grande tranquillité pendant plusieurs minutes, en pleurant. Un état qui traduit une lassitude face à une situation injuste qui est en traind e perdurer, face à l’inaction de beaucoup.

De son côté, David Kilgour, dont le patronyme finit par "gour", forme de prédestination à ce débat, a souligné la nécessité de concertation diplomatique et pas seulement politique afin de prendre conscience. Il a expliqué fort justement que la prise de conscience doit s’opérer urgemment et que l’heure était à l’action imminente. Une prise de parole très brillante. Utile dans la communication et dans les propositions.

QUELLES SOLUTIONS ?

Le territoire ouïgour se retrouve coincé dans un étau. Et par conséquent le peuple Ouïgour. Avec le départ des Américains d’Afghanistan, un avenir proche sombre se profile pour la population du Turkestan Oriental comme du Turkestan en général. Sensibiliser l’UE, mais aussi l’ensemble des pays à religion monothéiste majoritaire, s’inscrit dans un programme à appliquer très rapidement. Pourquoi pas ne pas interpeller Israel (des associations étudiantes juives ont soutenu la cause des Ouïgours) et le Ruanda à propos du sujet du génocide subi dans le passé  ? De telles nations pourraient faire en sorte d’enseigner un programme préventif avant qu’il ne soit trop tard, notamment à propos des conséquences traumatiques sur plusieurs générations.

Avant tout, il faudra informer les gens de l’existence des Ouïgours, de leur culture ou de ce qu’il en reste pendant qu’il en est encore temps.

Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business, chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société


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