La chancelière allemande Angela Merkel a souhaité samedi que la fonction publique emploie un plus grand nombre d’Allemands d’origine étrangère, alors que le pays se divise depuis plusieurs semaines dans un débat sur l’intégration des étrangers.

Dans un cyber-dialogue avec des citoyens, Angela Merkel a été notamment interrogée par un policier berlinois de 31 ans, d’origine turque, sur le sujet de l’immigration.

"Aujourd’hui, les personnes issues de l’immigration sont sous-représentées dans le secteur public, et cela doit changer", répond la chancelière, tout en reconnaissant la difficulté de cette tâche.

Courant octobre, elle avait jugé que la politique allemande d’intégration avait "totalement échoué".

"J’ai également remarqué que si quelqu’un a un nom sans consonnance allemande, il rencontre souvent des problèmes pour s’orienter vers certaines professions", a-t-elle dit samedi.

Le débat sur l’immigration en Allemagne a été lancé par la publication d’un ouvrage d’un ancien membre du directoire de la Bundesbank, le SPD Thilo Sarrazin, dans lequel il affirme que les immigrés d’origine turque ou arabe profitent des aides de l’Etat sans chercher à s’y intégrer.

Ses écrits lui ont valu d’être limogé de la Buba, mais l’ouvrage s’est arraché en librairie et deux mois après sa parution, il est déjà le livre politique d’auteur allemand le plus vendu de la décennie. Le débat porte également sur la communauté musulmane allemande, qui compte quatre millions de représentants, essentiellent Turcs ou d’origine turque, sur une population totale de 82 millions.

Source Les Echos