« Plus vite une décision est prise, le mieux c’est, pas seulement pour l’UEFA, mais pour la Turquie », a commenté le secrétaire général de l’UEFA Gianni Infantino, interrogé mercredi à Istanbul sur la partie sportive des sanctions à prendre dans l’affaire des matches truqués en Turquie.

« Nous parlons souvent avec la fédération turque, il faut faire vite, car il s’agit de sport, la question est de savoir si l’on doit interdire quelqu’un de participer, cette décision doit être prise rapidement, pour le bon déroulement des championnats, il faut que ces questions soient vite réglées, que ce ne soit pas réglé cinq ans après », a déclaré M. Infantino devant la presse à Istanbul, où l’UEFA prépare son Congrès de jeudi.

« C’est vrai qu’en Italie, où il y a une loi spéciale, en Allemagne, ou en Grèce, la durée du traitement de telles affaires est différente, ici, nous voyons tous que ça dure, mais, le disciplinaire (sportif) doit être séparé de la partie criminelle de l’affaire », a développé M. Infantino.

En Turquie, une enquête, lancée au printemps 2011, porte sur des soupçons de tricherie sur 19 matches de première et deuxième divisions durant la saison 2010-2011, ainsi que diverses malversations allant de l’exercice illégal de la fonction de manager aux menaces sur des joueurs.

Et un procès sans précédent dans l’histoire du football turc s’est ouvert le 14 février avec 93 personnes poursuivies pour des accusations de matches truqués, dont des figures de premier plan comme le président de Fenerbahçe Aziz Yildirim.

« La Turquie est un grand pays de football, mais il est confronté à des problèmes de matches truqués, c’est aux corps compétents de la fédération turque de football (TFF) de prendre les décisions disciplinaires qui s’imposent (pour le volet sportif, comme la suspension de clubs ou de responsables de clubs), ce n’est pas à l’UEFA de le faire, au nom du principe de subsidiarité », a encore analysé M. Infantino.

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