Selon le site TRT, le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu a présenté la perspective de la politique étrangère turque s’étendant de l’avenir de l’Union européenne à la restructuration du Moyen-Orient.

“Exactement tout comme c’est le cas pour l’Europe, nous nous intéressons aux problèmes au Moyen-Orient, comme si nous en faisions partie” a déclaré M. Davutoğlu.

Il a assuré qu’ils allaient résoudre le problème concernant les procédures de visa des citoyens turcs.

M. Davutoğlu a évoqué les revendications d’indépendance s’élevant du Nord de l’Irak. “Notre recommandation sera de s’unir au lieu de se diviser” a-t-il affirmé.

Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoğlu a pris part à la réunion organisée par l’Association des hommes d’affaires indépendants à Istanbul, sous le thème “la Turquie à la lumière des développements internationaux”.

M. Davutoğlu a partagé l’expérience de ces dix ans de la politique étrangère de la Turquie, qui s’est investie aux questions tant en Europe qu’au Moyen-Orient, comme si elle en faisait partie, a-t-il estimé, en ajoutant :

“Nous considérons qu’autant nous sommes indissociables avec l’histoire de l’Europe, tout autant nous sommes l’indispensable pour l’avenir de l’Europe. Nous ne regardons pas l’Europe de l’extérieur, mais de l’intérieur”

Le chef de la diplomatie turque a attiré l’attention aux débats sur l’avenir de l’UE durant ces jours marqués profondément par la crise économique, attestant qu’une union sans la Turquie ne pourrait être pérenne.

“Une Europe, active, puissante, où une multitude de cultures vivent ensembles, dotée d’une économie compétitive. Seulement, une Europe au sein de laquelle nous prenons place, peut y réussir. (…) Deux pays sont cités pour devenir les deux grandes économies mondiale d’ici 2050, l’un est l’Allemagne et l’autre la Turquie” a poursuivi le chef de la diplomatie.

M. Davutoğlu a affirmé que concernant l’exemption de visa aux ressortissants turcs dans les pays européens, que des entretiens auront lieu si nécessaire chaque jour pour trouver une solution à cette question.

Un autre sujet au menu du ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu a été la Syrie sur laquelle il s’est expliqué en ces mots.

“Nous avons été les défenseurs de la Syrie sur les scènes où elle n’était pas présente. J’ai donné instruction à tous les ambassadeurs pour qu’ils puissent agir tout comme les représentants de la Syrie en cas de l’absence de ce pays aux réunions. (…) Mais si vous entreprenez une guerre contre votre propre peuple, et si vous laissez dans l’obligation de choisir en disant « ou moi ou bien mon peuple, faites votre choix », nous ne penserons même pas une seule seconde, nous opterons pour le peuple”.

M. Davutoğlu a relevé que le Moyen-Orient était à un seuil historique du point de vue de son histoire, tout en évoquant les revendications d’indépendance s’élevant du Nord de l’Irak.

“Notre conseil à tous nos freres en Irak, c’est d’envisager la possibilité de s’unir et non de se diviser. (…)” a-t-il précisé.