Selon la dépêche xinhua, les Etats-Unis et la Turquie ont exprimé lundi leur volonté de reprendre les négociations avec l’Iran à propos de son programme nucléaire controversé.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a déclaré que Washington continuerait adopter une double approche à l’égard de l’Iran, en cherchant d’une part à imposer des sanctions destinées à l’empêcher d’acquérir des armes nucléaires, et en montrant clairement d’autre part que les Etats-Unis étaient disposés à discuter avec lui de son programme nucléraire, de manière constructive et par voie diplomatique.
"J’ai affirmé à plusieurs reprises, sur cette tribune et ailleurs, que nous reconnaissons le droit de l’Iran à utiliser l’énergie nucléaire dans des buts pacifiques. Mais Téhéran a aussi des responsabilités internationales à assumer", a précisé à la presse l’envoyée américaine après sa rencontre au département d’Etat avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu.
M. Davutoglu a promis que son pays "prendrait part à tous les processus" liés à cette question, et "ferait tout son possible pour résoudre le problème".
Il a déclaré que Mme Clinton et lui étaient d’avis que la meilleure approche était d’entamer les négociations "avec une volonté politique forte, avec de bonnes intentions, et en se fixant pour but des résultats tangibles".
M. Davutoglu a rappelé que pendant sa visite à Téhéran le mois dernier, l’Iran avait exprimé son intention de relancer les négociations, ajoutant que la Turquie était en "contact étroit" avec la responsable de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton.
La Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie, les Etats-Unis et l’Allemagne ont discuté avec l’Iran de son programme nucléaire à Istanbul, en Turquie, en Janvier 2011, sans obtenir aucun résultat.
L’Occident a exigé de l’Iran qu’il réponde à la lettre que lui a adressée Mme Ashton au nom des six puissances, le 21 octobre dernier, avant de pouvoir redémarrer des pourparlers.
La lettre en question, rendue publique en janvier, indique que l’objectif global des six grandes puissances demeure une "solution globale négociée, viable à long terme, et susceptible de restaurer la confiance internationale quant à la nature pacifique du programme nucléaire iranien".
"Nous sommes prêts à servir de médiateurs ou à faire tout ce qui contribuera à faire avancer ce processus", a affirmé M. Davutoglu.
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont imposé des sanctions sur la Banque centrale d’Iran ainsi que sur les exportations pétrolières iraniennes, afin de pousser l’Iran à abandonner ses activités d’enrichissement de l’uranium.
L’Occident accuse l’Iran de vouloir se doter d’armes atomiques au moyen de son programme nucléaire, une accusation catégoriquement rejetée par Téhéran.