TN ; Concernant la Turquie, nous constatons malheureusement que c’est souvent le cas : des tags apparaissent sur un bâtiment arménien, avant même qu’une enquête de police ne soit ouverte on accuse tous ensemble directement les turcs ; une "association" se fait attaquer par des gens cagoulés ? Encore une fois avant même l’enquête de police, ce sont les turcs qui sont accusés ! Et depuis une semaine les associations franco turques, des commerces tenus par des Franco Turcs , pire encore des bâtiments de représentation institutionnelle se font attaquer par des terroristes du PKK mais la c’est le silence total que ce soit dans les médias ou au niveau des hommes politiques.
RAS LE BOL
INSUPPORTABLE
Voici une analyse très lucide de François Asselineau
L’affaire d’Ankara paraît ridicule à ceux qui ne veulent pas réfléchir.
Elle est pourtant riche de plusieurs enseignements terribles :
- la promptitude des médias et des observateurs à condamner sans s’être renseigné un minimum.
- la réaction émotionnelle, fondée sur une seule vidéo présentée de façon tendancieuse, et sans se renseigner sur les arguments de la défense.
- les idées reçues : Erdogan étant musulman, la seule raison qu’il avait de traiter Leyen moins bien que Michel est que c’est une femme !
- l’impossibilité mentale de concevoir la triste vérité : l’UE est devenue un panier de crabes où tout le monde se déteste, comme dans la phase finale de l’URSS et du camp socialiste.
En vérité, Conseil et Commission se haïssent et se disputent leurs prérogatives comme des chiens.
- blocages partout, échecs innombrables, reconnaissance à contrecœur que plus rien ne marche chez les 27, tout ceci aiguise encore plus les haines au sein des institutions européennes.
Au point qu’un président du Conseil européen peut se aller jusqu’à perpétrer un tel affront devant les TV du monde entier.
- Plus grave que tout : la dérivation des échecs de l’UE sur un tiers, en application de la technique immémoriale du bouc-émissaire. Puisque l’UE est formidable par principe et qu’elle est forcément notre avenir, ses échecs ne peuvent venir que de tiers : Trump, Poutine, Xi, Erdogan, etc.
- Le phénomène du bouc-émissaire se développe sur la base de méprises, d’erreurs d’interprétation, d’attributions erronées de responsabilité.
Et avec le concours d’ignorants ou de calculateurs malveillants et intéressés.
C’est ce qui vient de se passer à Ankara.
- C’est sur ces méprises que naissent certains des plus grands drames de l’histoire, et par exemple :
- la depêche d’Ems de Bismarck de 1870, piège dans lequel tomba Napoléon III et qui le fit déclarer la guerre à la Prusse.
Avec le désastre de Sedan et tout ce qui s’ensuivit.
- l’affaire Dreyfus en 1899
- l’attentat de Sarajevo en juillet 1914, qui déclencha la 1re Guerre mondiale
- les prétendues « armes de destruction massive » de Saddam Hussein...
L’affaire d’Ankara est un avertissement. Ne nous laissons jamais enflammer par la passion irréfléchie.
François Asselineau