Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan participera, ce week-end, à Paris, au sommet fondateur de l’Union pour la Méditerranée. Il a donné son accord après un entretien téléphonique avec Nicolas Sarkozy, "sous réserve d’un événement extraordinaire", a indiqué mardi son porte-parole à l’AFP. La Turquie s’était montrée réticente au projet, qui n’est autre qu’un scénario alternatif à son adhésion à l’Union européenne, à laquelle Nicolas Sarkozy est farouchement hostile.
"M. Erdogan a été invité au sommet par le président français Nicolas Sarkozy qui l’a appelé au téléphone aujourd’hui (mardi)", a souligné Mehmet Akif Beki.
Peu avant, le chef de la diplomatie turque Ali Babacan avait indiqué depuis la Malaisie où il se trouve en visite que son pays n’avait pas arrêté sa décision au sujet de sa participation à ce sommet et que le gouvernement attendait les conclusions de l’entrevue téléphonique Sarkozy-Erdogan.
Le projet d’Union méditerranéenne vise à renforcer la coopération entre les pays du sud de l’Europe et des riverains de la mer Méditerranée comme le Maroc, la Syrie, Israël et la Turquie.
Les négociations d’adhésion ouvertes en 2005 entre la Turquie et l’UE sont jalonnées de 35 chapitres thématiques. A ce jour, huit ont déjà été ouverts.