100e anniverssaire de la république de Turquie

Source : avec AFP – Après quatre échecs dans un passé récent, la Turquie devrait enfin se voir attribuer cette semaine les droits d’organisation d’un grand tournoi international de football, lorsque l’UEFA décidera du lieu où se déroulera l’Euro 2032.


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La Turquie est prête à atteindre son objectif à long terme en se présentant comme hôte de l’Euro 2032

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 421
La Turquie est prête à atteindre son objectif à long terme en se présentant comme hôte de l'Euro 2032

Le président turc Recep Tayyip Erdogan rêve depuis longtemps d’accueillir l’un des événements sportifs les plus prestigieux au monde.

Aujourd’hui, il est sur le point d’en avoir enfin l’occasion, même si le pays est embourbé dans une crise économique avec un taux d’inflation annuel proche de 60 pour cent. Mardi, le comité exécutif de l’UEFA se réunit pour annoncer les hôtes des Championnats d’Europe 2028 et 2032.

La Turquie a retiré sa candidature pour accueillir le tournoi en 2028 afin de concentrer tous ses efforts sur une proposition commune avec l’Italie d’organiser le tournoi quatre ans plus tard. Cette offre n’a pas de concurrents.

Erdogan ne feint pas de s’intéresser à ce qui est le sport le plus populaire de Turquie : dans sa jeunesse, il a joué au niveau semi-professionnel et il est un partisan avoué de Fenerbahce, le géant d’Istanbul qui est l’un des plus grands clubs du pays.

Gagner le droit d’accueillir le plus grand événement sportif d’Europe serait l’un des moments culminants de son mandat. Ce serait également hautement symbolique sur le plan politique.

"Dans les temps modernes, le sport a toujours été perçu comme un moyen permettant à la Turquie de forger sa propre légitimité et de rivaliser sur un pied d’égalité avec le reste du monde occidental", explique Daghan Irak, maître de conférences en communication médiatique à l’Université de Huddersfield en Angleterre.

"Erdogan ne s’est pas écarté de cette stratégie historique."

L’UEFA a attribué ce tournoi à l’Autriche et à la Suisse.

La Turquie s’est ensuite lancée seule dans sa tentative d’accueillir l’Euro 2012, mais a raté la candidature conjointe de l’Ukraine et de la Pologne, tandis qu’en 2016, elle a perdu face à la France.

Ils ont ensuite manqué l’Allemagne pour l’Euro 2024, l’évaluation de la candidature par l’UEFA soulignant les inquiétudes concernant "l’absence de plan d’action dans le domaine des droits de l’homme" du pays.

Après quatre tentatives infructueuses et après avoir uni ses forces avec l’Italie, l’absence de rival signifie que la Turquie est désormais sûre d’avoir sa chance.

Les précédentes candidatures turques ont également chuté en raison de questions concernant les stades du pays.

Cependant, ce n’est plus un problème selon Bagis Erten, collaborateur du magazine Socrates et qui enseigne la communication sportive à l’université Kadir Has d’Istanbul.

"Si l’AKP (le parti au pouvoir depuis 2002) sait faire une chose, c’est bien de construire", dit-il.

"Ils adorent ça ! Nous avons vraiment beaucoup de bons stades maintenant."

Erten cite des exemples dans des villes de taille moyenne comme Trabzon, au bord de la mer Noire, Konya et Eskisehir en Anatolie centrale, et Izmir, la troisième plus grande ville du pays, située sur la côte de la mer Égée.

"Nos stades sont dorénavant mieux préparés que dans beaucoup d’autres pays", ajoute-t-il.

Il estime que la Turquie ne peut pas se porter candidate à l’accueil d’un événement mondial comme les Jeux olympiques, "mais elle est tout à fait en mesure d’accueillir l’Euro, en termes économiques et de sécurité, ainsi qu’en raison de sa culture footballistique et des foules qui assistent aux matches".

En juin, il a accueilli la finale de l’UEFA Champions League, lorsque Manchester City a battu l’Inter Milan au stade olympique Atatürk d’Istanbul.

"La Turquie est prête maintenant", insiste Erten.


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