[AFP] - L’avion syrien avait été contraint d’atterrir en Turquie pour des vérifications, qui ont révélé selon Ankara « une cargaison illégale ». Damas dénonce un « comportement hostile ».

La Syrie a accusé jeudi son voisin turc de « comportement hostile » et réclamé la « restitution intégrale » des marchandises confisquées lors de l’interception par Ankara d’un avion syrien au motif qu’il transportait une cargaison suspecte. L’interception de l’appareil qui faisait la liaison Moscou-Damas mercredi soir est un « comportement hostile et répréhensible » et « un signe supplémentaire de la politique hostile menée par le gouvernement de (Recep Tayyip) Erdogan qui (...) abrite (les rebelles) et bombarde le territoire syrien », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Par ailleurs, le gouvernement syrien a réclamé aux autorités turques « la restitution intégrale et intacte du contenu de l’avion », a ajouté le ministère, en soulignant que les autorités turques avaient « inspecté l’avion, maltraité son équipage et gardé en captivité les passagers de longues heures ». Selon la directrice de la compagnie Syrian Air, Aida Abdel Latif, des « appareils militaires turcs (...) ont obligé l’avion à atterrir sans que le pilote ait été prévenu à l’avance, et ce en vue d’une inspection ». « Un accident aurait pu se produire tellement les avions militaires étaient proches », a précisé Aida Abdel Latif.

D’après l’agence officielle syrienne Sana, l’avion a finalement atterri à Damas jeudi à 5h10 (4h10 en France). L’appareil, qui assurait la liaison Moscou-Damas, a été intercepté mercredi soir par la Turquie au motif qu’il transportait une cargaison suspecte. L’Airbus 320 a été escorté par deux avions F-4 de l’armée de l’air turque puis forcé à atterrir à l’aéroport d’Ankara-Esenboga pour des contrôles de sécurité.

La Turquie avait indiqué mercredi soir qu’une cargaison « illégale » se trouvait à bord de l’avion de ligne. Une source russe dans les services d’exportation d’armes russes a affirmé à l’agence Interfax qu’il n’y avait « ni armes ni composants pour des armements à bord de l’appareil ».