La France recommande à ses ressortissants de quitter le Pakistan, en proie à des violences
La France recommande à ses ressortissants de quitter le Pakistan, en proie à des violences
Avec Le Parisien
Des heurts importants opposent depuis le début de la semaine la police pakistanaise à des milliers de partisans d’un parti islamiste radical et anti-Français.
« En raison des menaces sérieuses qui pèsent sur les intérêts français au Pakistan, il est recommandé aux ressortissants français et aux entreprises françaises de quitter provisoirement le pays », a écrit l’ambassade
La France recommande à ses citoyens de quitter temporairement le Pakistan, par la voix de son ambassade dans le pays, face à la violence des affrontements qui opposent, depuis le début de la semaine, la police pakistanaise à des milliers de partisans d’un parti islamiste radical, le Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP).
« En raison des menaces sérieuses qui pèsent sur les intérêts français au Pakistan, il est recommandé aux ressortissants français et aux entreprises françaises de quitter provisoirement le pays », a écrit l’ambassade dans un message envoyé aux Français résidant dans le pays, où de violentes manifestations anti-françaises se sont déroulées cette semaine.
Le chef du mouvement radical avait été arrêté par les autorités pakistanaises après avoir demandé l’expulsion de l’ambassadeur de France.
Le TLP réclame l’expulsion du représentant français depuis qu’Emmanuel Macron a défendu le droit à la caricature au nom de la liberté d’expression, au cours de l’hommage rendu à Samuel Paty, tué le 16 octobre après avoir montré des dessins satiriques à sa classe.
Ces événements avaient eu lieu dans la foulée de la nouvelle publication des caricatures du prophète Mahomet par Charlie Hebdo.
Le parti a partiellement bloqué en début de semaine les deux plus grandes villes du pays, Lahore et Karachi, ainsi que la capitale Islamabad. Les manifestations ont été violemment réprimées par la police et ont fait au moins deux morts du côté des forces de l’ordre.
Les partisans du TLP ont réagi avec colère à l’arrestation lundi à Lahore de leur leader Saad Rizvi, quelques heures après qu’il eut appelé à une marche le 20 avril à Islamabad pour demander l’expulsion de l’ambassadeur de France. Le gouvernement pakistanais a annoncé son intention d’interdire le mouvement, qui avait déjà été à l’origine de violentes manifestations contre la France à l’automne dernier.