La Bourse turque et la livre ont reculé lundi après que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, cible d’une contestation populaire sans précédent, a dénoncé les spéculateurs et adopté une ligne de conduite ferme envers les manifestants.
L’agence Moody’s a par ailleurs averti lundi que la contestation, qui ne faiblit pas depuis fin mai, pourrait mettre en danger sa note de crédit du pays, qu’elle avait relevée en mai.
Le coût des contrats d’assurance en cas de défaut de paiement de la dette turque a atteint son plus haut niveau depuis fin octobre 2012, selon les données communiquées par Markit, même si ce coût reste bien en-deçà des niveaux de crise.
Inflexible depuis le début des manifestations antigouvernementales sans précédent depuis son arrivée au pouvoir il y a dix ans, Recep Tayyip Erdogan a multiplié dimanche les meetings devant ses partisans. (voir ID:nL5N0EJ1YA])
A Ankara, le dirigeant islamo-conservateur a violemment attaqué le lobby de "ceux qui spéculent sur des taux élevés", les accusant de vouloir déstabiliser les marchés de capitaux et promettant d’"étouffer" ceux qui profitent de la "sueur du peuple" pour s’enrichir.
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