17 mai 2025


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L’Arménie obtient un délai pour se retirer d’une région avoisinante du Nagorny Karabakh

Publié le | par Engin | Nombre de visite 159
L'Arménie obtient un délai pour se retirer d'une région avoisinante du Nagorny Karabakh

L’Arménie obtient un délai pour se retirer d’une région avoisinante du Nagorny Karabakh (TN ; peut être pour mieux mettre le feu par tout)

Avec ; Le Point

L’Arménie a obtenu 10 jours supplémentaires pour évacuer le district de Kalbajar, avoisinant la région du Nagorny Karabakh, qui devait être remis dimanche à l’Azerbaïdjan, après sa victoire dans un conflit meurtrier.

Ce premier retrait des forces arméniennes à la faveur de l’accord de fin des hostilités du début de semaine parrainé par la Russie, a été reporté jusqu’au 25 novembre après une demande d’Erevan, relayée par Vladimir Poutine.

"L’Azerbaïdjan a donné son accord pour reporter au 25 novembre la date limite du retrait des forces armées arméniennes et des colons arméniens illégaux de Kalbajar", a indiqué un représentant de la présidence azerbaïdjanaise, Hikmet Hajiyev, une décision "humanitaire".

Le calendrier de retrait de deux autres districts — Agdam le 20 novembre et Latchin le 1er décembre — reste inchangé, a-t-il ajouté.

Ces régions appartenaient au glacis protecteur formé par les forces arméniennes à l’issue de la guerre des années 1990 autour du Nagorny Karabakh, région séparatiste d’Azerbaïdjan à majorité arménienne, à proprement parler.

La perspective d’un retour azerbaïdjanais a provoqué une exode de la population de Kalbajar. Nombreux sont ceux à avoir incendié leurs maisons pour ne pas que des Azerbaïdjanais les habitent, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Dimanche, la route traversant la région et menant à l’Arménie restait donc ouverte et sous contrôle arménien.

Les véhicules l’empruntant était cependant beaucoup moins nombreux que les jours précédents, lorsque la population fuyait l’arrivée attendue dimanche des forces azerbaïdjanaises.

Fumée grise et objets abandonnés
Le village de Charektar, où des dizaines de maisons ont été incendiées par leurs propriétaires sur le départ, ressemblait à un village fantôme. Une habitation finissait de s’y consumer, la fumée grise s’élevant dans le ciel, le sol jonché de détritus et d’objets abandonnés.

A la fin de la guerre des années 1990, c’était à l’inverse la totalité de la population azerbaïdjanaise qui avait fui le district. L’Arménie avait ensuite encouragé la repopulation par des Arméniens.

L’accord de fin des hostilités prévoit en outre la présence de quelque 2.000 forces de maintien de la paix russes dans un Nagorny Karabakh amoindri et affaibli.

En partie défigurée par les roquettes, sa capitale Xankendi s’est vidée de ses habitants au cours des six semaines de guerre. Les autorités locales ont appelé les habitants à rentrer et une dizaine de bus est arrivée samedi d’Arménie avec des résidents à bords.

En attendant le déploiement complet des forces russes, et la réouverture du corridor de Latchin, qui relie l’Arménie à l’enclave, la seule voie d’accès au Nagorny Karabakh est la route passant par le district de Kalbajar.

Collecte des cadavres
Le long de cette même route, des soldats russes ont pris position samedi autour d’un vieux monastère dont Erevan a dit craindre qu’il ne soit dégradé ou profané par les forces azerbaïdjanaises.

Samedi soir, d’ultimes célébrations y ont eu lieu et tous les objets liturgiques enlevés.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a assuré à Vladimir Poutine que les églises revenant sous son contrôle seront "protégées par l’Etat" et ouvertes aux chrétiens, selon le Kremlin.

Dans une conversation séparée entre M. Poutine et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, les deux hommes ont souligné "l’importance de maintenir la stabilité" autour de la situation au Nagorny Karabakh.

Nikol Pachinian fait face depuis la défaite arménienne à une contestation dans son pays, où l’opposition le qualifie de "traître". Samedi, les autorités ont annoncé l’arrestation d’un dirigeant d’opposition accusé d’avoir voulu assassiner le Premier ministre et prendre le pouvoir.

L’Arménie a reconnu avoir perdu 2.317 soldats dans le conflit. L’Azerbaïdjan pour sa part ne communique pas ses pertes militaires.

Le processus d’évacuation des corps autour de la ville de Choucha, voisine de Stepanakert mais sous contrôle azerbaïdjanais, se poursuivait par le CICR, sous la protection des soldats russes.

Des proches venaient collecter à la morgue de la capitale locale les dépouilles, où l’on procède à leur identification.

"Je suis venu chercher le corps de mon neveu, tué à Choucha. Son alliance était toujours à son doigt, apparemment les corps laissés sur le champ de bataille n’ont pas été profanés", a raconté un homme d’une cinquantaine d’années.


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