L’aigle de Besiktas fait son nid.

L’aigle de Besiktas fait son nid.
Un faux rythme était à craindre à cause de la pandémie. Mais la reprise du championnat turc peut espérer se montrer convaincante à en juger par le match Denizlispor- Besiktas. Les footballeurs présents se sont montrés aussi motivés qu’appliqués.
1-5. Les aigles stambouliotes ont plané en deuxième mi-temps sur le terrain d’une équipe de Denizli bien meilleure en première période. Le championnat turc semble bien relancé. Sivasspor et Galatasaray devront se méfier de ces incisifs poursuivants venus du Bosphore cinquièmes pour l’instant.
Denizli, Dangereuse expédition pour des noirs et blancs très attendus et en quête de temps de jeu pour rattraper la pause pandémique. Les joueurs locaux ont tenté de ne pas trop subir le jeu et même de déployer leurs atouts au moyen de relances, voire de construction plus ou moins inspirées. L’impression donnée a été encourageante en première mi-temps. Malgré l’ouverture du score rapide des visiteurs par le capitaine référence haut de gamme Burak Yilmaz, exploitant intelligemment une situation de panique d’une reprise victorieuse à bout portant (suite aux tirs de ses coéquipiers détournés courageusement par Tolgan Acar , particulièrement sur une tête de Victor Ruiz ) à la 10ème minute. Les trente-cinq minutes restantes se sont montrées équilibrées, avec un Marewski capable aussi bien de porter le danger en avant que d’être vigilant à l’arrière pour Denizlispor, une tête bien offensive de Mustafa Eyumulu répondant ainsi à Gokhan Gonul, Nkoudou (qui a feinté à lui seul toute la défense sur son aile gauche, avant un bon sauvetage de Ersin Dolganoglu ) ou au vétéran canadien Hutchinson (auteur de deux décalages intelligents sur le côté droit de son attaque).
Les efforts de l’équipe receveuse (avec entre autres le remuant marocain Aissati) ont porté leurs fruits avec l’égalisation pleine de détermination de l’équatorien Oscar Estupiñan (que l’on pourrait voir se révéler à la prochaine Coupe du Monde) lancé en contre à la cinquantième minute. Avec un rééquilibrage de la possession de balle.
Néanmoins l’équipe ‘’ Kartal ‘’ a de la ressource et a su remonter puis aggraver le score devant des autochtones médusés : Gokhan Gonul coupant la trajectoire d’un corner de Ljajic de la tête ; Kévin N’Koudou d’une reprise de volée sur une remise de Burak Yilmaz ; Ljajic sur un tir flottant un peu avant la surface de réparation ; le malien Diaby du gauche.
Les aigles noirs d’Istanbul dirigés par l’ancienne gloire Sergen ont impressionné par cette victoire à l’extérieur par cinq buts à un.
Burak Yilmaz (un but, deux passés décisives e un déplacement sur tout le front de l’attaque rappelant un peu le bulgare Hristo Stoichkov) reste une pièce maîtresse du football turc. Ce football turc qui aurait certainement fait bonne figure si s’était tenu comme prévu l’Euro 2020.
Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business,chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société