La Russie est prête à contribuer par tous les moyens à la poursuite du dialogue sur le règlement dans le Haut-Karabakh, a déclaré lundi 2 avril devant les journalistes le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en visite à Erevan, capitale d’Arménie.
M.Lavrov a rappelé que le président russe Dmitri Medvedev avait tenu ces dernières années une dizaine de rencontre avec ses homologues azerbaïdjanais et arménien pour faire suite au travail effectué par les coprésidents du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
"Ce travail n’est pas achevé, mais les présidents de Russie, d’Azerbaïdjan et d’Arménie ont convenu lors d’une rencontre à Sotchi de poursuivre leurs efforts en ce sens (…) En tant que coprésident du Groupe de Minsk, la Russie est prête à y contribuer, compte tenu de la volonté des parties", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
Et d’ajouter que l’Arménie et l’Azerbaïdjan étaient des pays amis et partenaires stratégiques de la Russie qui ne pouvait évidemment pas être indifférente aux relations entre Erevan et Bakou.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azéris. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azéris de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour peupler les territoires occupés par l’Arménie.
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce "génocide" et enjoint l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement.
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation d’environ un million d’Azéris et profitent de leurs nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour faire pression sur les instances nationales et internationales afin de bloquer la résolution du conflit.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 d’Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens.
L’Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts adjacents à la région sécessionniste.
Des négociations sur le règlement pacifique du conflit sont menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) coprésidé par les Etats-Unis, la France et la Russie. L’Azerbaïdjan ne cesse d’insister sur son intégrité territoriale.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques des Azéris (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens
Haut-Karabagh.fr