Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé samedi qu’il envisageait d’ici fin avril une visite dans les Territoires palestiniens, après avoir accepté la veille les excuses de son homologue israélien Benjamin Netanyahu.

Le Premier ministre turc a affirmé aux journalistes « Il est possible que j’effectue une visite à Gaza, une visite en Cisjordanie dans le courant de ce mois, (ou) dans le courant du mois d’avril », « Nous allons voir les mesures prévues dans ce processus. Si ces mesures sont correctement appliquées, nous aussi nous apporterons une contribution positive », a-t-il indiqué.

Interrogé sur l’abandon par la Turquie des poursuites judiciaires engagées contre les responsables du raid, le Premier ministre s’est montré circonspect. Il a précisé que la nomination d’un nouvel ambassadeur en Israël, la Turquie ayant rappelé le précédent par mesure de rétorsion, dépendrait, elle aussi, de la mise en œuvre des promesses israéliennes.

Déjà tendues depuis l’opération israélienne meurtrière Plomb durci dans la bande de Gaza (décembre 2008/janvier 2009), les relations entre la Turquie et Israël, alliés stratégiques dans les années 1990, se sont brutalement dégradées le 31 mai 2010 lors de l’assaut israélien contre une flottille tentant de briser le blocus israélien du territoire palestinien gouverné par le Hamas.

Un peu plus tard, lors d’une cérémonie d’inauguration à Eskisehir (nord-ouest), M. Erdogan a assuré que M. Netanyahu s’était engagé à lever les obstacles à l’entrée des biens de consommation non seulement à Gaza mais dans tous les Territoires palestiniens.

avec l’AFP