FOOTBALL. INTERVIEW. QUAND LE TRAIN PREND UNE PAUSE TURQUE.

L’étape d’aujourd’hui se situe en grande couronne parisienne. Un lieu très facile à localiser puisqu’il s’agit du café de la gare RER D de la ville de Savigny-le-Temple(banlieue sud-est de Paris).
Cet établissement, très pratique pour tous les voyageurs de passage, est tenu par Ali, turc de Diyarbakir à l’assurance débonnaire et d’une diligence bien au-dessus de la moyenne des cafetiers. Nous allons donc profiter de son sens de l’accueil et de sa bonne humeur communicative pour parler du football turc chez les membres de la diaspora en Ile-de-France. Pendant une interview en toute simplicité.

LOZATO TURQUIE NEWS : Ali, bonjour. Depuis combien de temps travailles-tu à Savigny ?

ALI  : (D’un ton jovial) Depuis dix ans.

LTN : Il y a-t-il beaucoup de turcs qui viennent consommer dans ton établissement ?

A : Oui parce qu’il y a une communauté turque ici. Mais en fait mes clients turcs se trouvent au milieu de clients de tous horizons. C’est ce que j’apprécie ici.

LTN : Concernant le football turc, toi qui es de Diyarbakir, est-ce que tu es plutôt pour Amedspor le Club de ta ville, ou bien pour les ténors comme les équipes fanions de la ville d’Istanbul, c’est-à-dire Basaksehir, Besiktas, Fenerbahçe, Galatasaray ?

A (Il sourit) : Je suis d’abord pour Amedspor. C’est rare mais je suis comme ça. Pour moi les grosses équipes stambouliotes ça représente trop la mafia du fric.

LTN : Et concernant les équipes nationales ? La Milli Takim a ta priorité ? Qu’est-ce que tu penses des autres équipes nationales comme la France par exemple ?

A (Concentré) : Bien sûr, ma première équipe nationale c’est la Turquie. C’est mon pays. Le foot européen, c’est un autre rapport. Par exemple, j’ai appris à suivre, à comprendre et à apprécier lorsqu’elle le méritait l’équipe de France en vivant ici. Après, comme tout le monde j’adore le Brésil, tout particulièrement l’ancien joueur Zico, vraiment un super celui-là. Ensuite, depuis que je suis petit j’aime l’équipe d’Italie. Paolo Rossi m’avait vraiment marqué. En fait l’Italie j’aime pour deux raisons. Déjà le pays c’est méditerranéen comme la Turquie. Et puis ensuite c’est une super nation de football avec des clubs comme la Juventus. La Juventus j’aime savoir ses résultats. Enfin, j’aime bien Aston Villa en Angleterre, ça me rappelle quand j’étais plus jeune.

LTN : Les clients turcs, ils parlent beaucoup de ballon rond ?

A : Pour le derby d’Istanbul bien sûr que oui. Mais autrement ils parlent beaucoup de travail, ils restent sérieux dans l’ensemble. Après, s’il y a des clients d’autres origines le sujet peut être abordé. Certains clients sont curieux à propos de la Turquie et de ses équipes.

LTN : Merci Ali pour ton témoignage.

ALI  : Merci d’avoir pensé à moi.

Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business,chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société.