Une catastrophe s’est produite dans une mine de charbon à Soma dans la province de Manisa.

Un incendie s’est produit suite à l’explosion d’un transformateur électrique dans une mine de charbon exploitée par une entreprise privée. Le bilan est de 232 morts et de 57 blessés.

Le ministre de l’Energie et des Ressources naturelles Taner Yıldız s’est rendu à Soma et a déclaré que 787 ouvriers travaillaient dans la mine au moment de l’accident, que 363 d’entre eux ont été évacués et que les travaux de secours continuaient pour sauver les ouvriers bloqués dans la mine.

M. Yıldız a précisé que les décès étaient dus à une intoxication au monoxyde de carbone et que les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisaient.

Précisant que les travaux de sauvetage continuaient sans relâche pour sauver les 430 personnes piégées dans les galeries de la mine, le ministre de l’Energie et des Ressources naturelles.

Les ouvriers qui ont pu être sauvés ont été transportés par ambulance à l’hôpital de Soma et dans les hôpitaux environnants.

Les travaux sont en cours pour identifier les ouvriers décédés dans l’incendie survenu dans la mine de charbon.

Environ 460 personnes participent aux travaux de sauvetage dans la mine où l’incendie n’a toujours pas pu être éteint.

Gendarmes et policiers favorisent l’accès des nombreuses ambulances sur le site.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des blessés souffrant de problèmes respiratoires ont été extirpés au compte-goutte, devant collègues et proches. Une mère de famille s’inquiète pour son fils : « Je n’ai aucune nouvelle, il n’est toujours pas ressorti. »

Selon les premiers témoignages, l’explosion s’est produite vers 13h30, heure française, apparemment provoquée par un transformateur électrique. Elle aurait causé un effondrement bloquant les mineurs dans les galeries. La compagnie minière Soma Komur déplore, dans un communiqué, la mort d’employés dans « cet accident tragique » et assure que « l’accident est survenu malgré un maximum de mesures de sécurité et des inspections ». Le ministère turc du Travail et de la Sécurité sociale a indiqué que la mine avait été inspectée la dernière fois le 17 mars et qu’elle appliquait les normes en vigueur.

La sécurité mise en cause

La tonalité n’est pas la même du côté des mineurs. « Il n’y aucune sécurité dans cette mine. Les syndicats ne sont que des pantins et la direction ne pense qu’à l’argent », assure l’un d’entre eux. « Il y a des gens qui sont en train de mourir là-dedans, des blessés, et tout ça pour des histoires de pognon », renchérit un autre. « S’il y a eu négligence, nous ne fermerons pas les yeux », a garanti le ministre de l’Energie.

Les accidents précédentes

Les explosions dans les mines sont fréquentes en Turquie, en particulier dans celles du secteur privé où, souvent, les consignes de sécurité ne sont pas respectées.

L’accident le plus grave est survenu en 1992, quand 263 mineurs ont été tués dans une explosion de gaz dans la mine de Zonguldak.