L’ex-polémiste, candidat à la présidentielle, a été reçu samedi avec hostilité à l’aéroport par une vingtaine de manifestants.
L’arrivée d’Éric Zemmour à l’aéroport d’Erevan, en Arménie, a été mouvementée. Samedi 11 décembre dans la soirée, le candidat d’extrême droite à la présidentielle a été accueilli par un groupe de manifestants hostiles. Une vingtaine de manifestants, parmi lesquels des Français, ont accueilli l’ex-polémiste en criant « Raciste ! » et en brandissant des pancartes en français « Pas le bienvenue, Éric Zemmour », a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse.
« On est là pour informer les Arméniens de qui est Éric Zemmour. C’est un homme très dangereux, c’est un fasciste », a dit Chiriné Orguekian, une Française de 25 ans. « Sa visite est une manipulation pour obtenir plus de voix de Franco-Arméniens lors de la présidentielle », a pour sa part assuré Gueorgui Vardanian, biologiste arménien de 31 ans. Le principal intéressé, dont le programme de la visite prévue jusqu’à mardi n’était pas connu dans l’immédiat, a rapidement quitté les lieux.
Un panel restreint de médias autorisés
La veille, Éric Zemmour a déclaré avoir choisi l’Arménie pour ce premier déplacement de campagne parce que « c’est une vieille terre chrétienne (…), un des berceaux de notre civilisation ». « L’Arménie est en danger. Elle a déjà été une terre martyre du temps de l’Empire ottoman. De nouveau, ce pays est harcelé, et par son voisin l’Azerbaïdjan et surtout par la Turquie derrière. On est là au cœur de la guerre de civilisation », a-t-il ajouté.
Durant sa visite, Éric Zemmour est accompagné de l’ex-député européen souverainiste Philippe de Villiers. Ce dernier a assuré sur Twitter avant le départ vouloir « adresser au peuple arménien un message d’espérance, ainsi qu’à tous les chrétiens d’Orient, aujourd’hui abandonnés par l’Occident qui perd le fil de sa civilisation ». Un nombre restreint de médias a été autorisé par son équipe, « pour des raisons de sécurité », à suivre l’ancien chroniqueur en Arménie (CNews et Le Figaro, ses anciens employeurs, Europe 1 et, dans un second temps, France TV et l’AFP Vidéo).
Source : avec AFP