Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a mis en garde contre une politisation du Tribunal spécial pour le Liban et fait état de concertations continues avec la Syrie pour éviter une exacerbation de la crise au Liban.

Dans une interview accordée hier à l’agence officielle syrienne d’information SANA, M. Erdogan a déclaré : « La stabilité du Liban est fondamentale pour l’ensemble de la région. J’ai récemment visité ce pays qui est très spécial pour la Turquie et qu’elle considère comme une voie d’accès importante au bassin méditerranéen oriental et au Moyen-Orient en général. » Et d’ajouter : « La Turquie soutient l’indépendance et la souveraineté du Liban, et elle appuie son gouvernement d’union nationale. »

Il a réaffirmé qu’il est « nécessaire de ne pas politiser le processus du Tribunal spécial pour le Liban », rappelant qu’il avait tenu ce même discours durant ses entretiens avec les officiels libanais à Beyrouth et qu’il avait également insisté sur la préservation de l’unité nationale, sur la reprise du dialogue ainsi que sur l’entente nationale.

Soulignant qu’Ankara « se tient à égale distance de toutes les parties libanaises », M. Erdogan a exprimé son soutien à l’initiative syro-saoudite en faveur du Liban et jugé qu’il faut la soutenir pour calmer les tensions autour du TSL.

Il a en outre assuré que « le dialogue et les concertations se poursuivent avec Damas » et qu’il est « régulièrement en contact avec le président syrien, Bachar el-Assad, pour tenter de trouver des solutions aux problèmes qui se posent dans la région ». Dans ce contexte, il a indiqué qu’il œuvre avec le chef de l’État syrien pour aplanir les obstacles qui retardent la réactivation du gouvernement d’union nationale au Liban et pour « empêcher une exacerbation des tensions politiques au Liban ».

« La Turquie, a-t-il poursuivi, œuvre pour contribuer à la réalisation de la paix et la stabilité au Moyen-Orient, partant du principe que les peuples de la région ne connaîtront la prospérité et le bien-être qu’à travers cette voie. »

Source L’Orient du jour